Quelques anecdotes rapportées par Jean-Michel Robert suite au billet sur le livre "le vin et la mer":
Au départ des paquebots des chargeurs réunis de Bordeaux vers la Côte Occidentale d’Afrique 400 à 500 bouteilles de différents grands crus Bordelais étaient régulièrement embarquées comme passagères et débarquées au retour. Roulis tangage et différence de températures avaient disait-on des bienfaits sur la qualité des vins !! En réalité ces différents mouvements remplaçaient le travail journalier exécuté dans les chais du Médoc. L’officier responsable de cette précieuse marchandise évidement reçu le nom de « Grand Cru ».
Sur chaque paquebot un certain nombre de bouteilles de vin de messe étaient embarquées, mais comme il n’y avait pas d’officiant à chaque traversée au bout de quelques mois, ou, à l’arrêt technique du bateau moment des inventaires, ces bouteilles faisaient de la part des Commissaires du bord l’objet d’un procès verbal de destructions mais aussi l'objet d’un rituel: celui de verser du vin de messe au grand désespoir de certains dans le sillage du bateau , pour porter chance...
Si il n’y a pas ou plus de vin de messe à bord on remplace par du jus de fruit. En 1960 sur le Général Leclerc l’Evêque de Dakar refusa de célébrer la messe... le soit disant vin de messe sentait trop le muscadet !