"L'Académie Goncourt me paraît malade :
ça a l'air d'une maison de retraite pour vieux amis.
La littérature s'en désintéressera."
(Jules Renard, octobre 1907)
Dans le Journal du vieux Renard, on trouve bien d’autres pépites, bons mots ou fulgurances.
"Il faut écrire comme on parle, si on parle bien", par exemple.
Ou encore cette phrase banale en apparence, mais où se cache un conseil et une vérité souvent oubliée : "Ecrire, toujours écrire! Mais la nature ne produit pas toujours. Elle donne des fleurs et des fruits dans la belle saison, puis elle se repose au moins six mois."
Et enfin ce jugement définitif à propos d’un auteur de théâtre un peu trop habitué à la légèreté : "Je crois qu'il n'a pas une vie assez solide pour écrire des choses qui durent."
---
Allez, un mot.
Pas certain que ma vie soit bien solide, mais la nature a été généreuse, l’an dernier.
Après la sortie d’un livre on a souvent envie de s’enterrer, c’est ce que j’ai fait, les yeux ouverts et le stylo dans la poche. Pas forcément pour en faire un livre, il est venu tout seul.
‘Le métro est un sport collectif’ sortira la semaine prochaine, donc. 26 janvier.
J’en causerai peut-être ici. Peut-être pas. Pour expliquer le lien avec ce blog? Ou seulement pour quelques anecdotes? Ou alors pas du tout, comme pour B.a.-ba?
- Faudrait savoir, mec, me souffle un blogueur influent. Faut que t’en parles, évidemment, tweeter occuper le terrain créer le buzz, tout ça.
Mouais.
Laissons faire la nature, nous verrons bien.