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"Fuyez la fornication ! Glorifiez Dieu dans votre corps !"

Publié le 18 janvier 2012 par Hermas

« Frères, notre corps n’est pas fait pour la fornication, il est pour le Seigneur Jésus, et le Seigneur est pour le corps ; et Dieu, par sa puissance, a ressuscité le Seigneur et nous ressuscitera nous aussi. (…) Vos corps sont les membres du Christ. (…) Fuyez la fornication. (….) Rendez-donc gloire à Dieu dans votre corps » (1 Corinthiens, 6, 13-15 ; 17-20).

L’enseignement de saint Paul paraît spécialement être adressé à notre temps, où l’incitation à la débauche ou à la fornication est continuelle dans les moyens de communication, au cinéma, à la télévision, et même dans certaines écoles du secondaire, à l’intérieur des programmes scolaires.

Saint Paul s’adresse aux Corinthiens, d’une cité portuaire où il y avait de tout, y compris du mauvais. Dans l’Empire romain, l’honnêteté et la chasteté s’étaient dégradées et les mœurs chez les jeunes et les adolescents étaient, dans certains milieux, surtout sportifs, une dépravation. Saint Paul s’adresse directement aux jeunes et les exhorte : « Fuyez la fornication », et leur en donne une raison de poids : « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit (…) qui habite en vous ? Vous n’êtes pas propriétaires de vous-mêmes, parce qu’il vous a rachetés en payant le prix pour vous » (1 Cor. 6,60). Précisément, l’une des idées les plus répandues aujourd’hui, au nom d’un désir de liberté, lui est tout à fait contraire : « Je suis à moi, et je fais de mon corps ce que je veux ».

L’Evangile de Jésus-Christ a des répercussions dans tous les domaines de la personne, y compris dans celui de la sexualité. La sexualité humaine, vue avec des yeux purs, est le langage et l’expression de l’amour véritable, d’un amour qui ne se recherche pas soi-même, son intérêt, sa satisfaction, mais qui est un don. Un amour qui cherche le bonheur de l’autre, disposé quant à lui au sacrifice et au renoncement. Un amour qui trouve sa mesure et s’épanouit dans le mariage stable bénit par Dieu.

La chasteté est la vertu qui éduque la sexualité, en la rendant humaine et en la tirant de son animalité la plus brutale. Lorsque la sexualité est bien canalisée, la personne vit en harmonie avec soi-même et avec les autres, en évitant toute provocation et toute violence. La chasteté est protégée par la pudeur. Lorsque la sexualité est désorganisée, elle est comme une grenade, qui peut exploser à tout moment et blesser celui qui la porte. Ceci vaut pour tous les états de vie : pour le célibataire, pour lequel il n’y a pas de place pour l’exercice de la sexualité, comme pour la personne mariée, qui doit maîtriser ses impulsions dans le champ d’un amour authentique, pour la personne consacrée également, qui vit sa sexualité sublimée dans un amour plus pur, oblatif.

« Fuyez la fornication », nous dit saint Paul. Un livre récemment publié a attiré mon attention, dans lequel une candidate au titre de “Miss Venezuela” explique son expérience récente, avec un titre qui en dit long : « Vierge à trente ans ». Précisément, elle n’a pas obtenu le titre auquel elle prétendait parce qu’elle n’a pas accepté une proposition de fornication qui, semble-t-il, était la condition (non écrite) du concours. En elle s’est accomplie la parole de saint Paul. Le livre est devenu un best-seller parmi les jeunes de son entourage, de notre temps.

Il est possible de parvenir vierge au mariage, même si l’ambiance n’y est pas favorable.

Il est possible de vivre une consécration totale au Seigneur, de l’âme et du corps, comme une offrande qui profite aux autres.

Il est possible d’être fidèle à son mari, à sa femme. Bien plus, La Parole de Dieu nous y exhorte, en fuyant la fornication. Et la Parole de Dieu a la force de s’accomplir dans nos vies.

« Votre corps est le temple de l’Esprit-Saint (…). Glorifiez Dieu par votre corps ! » Rendons grâces à Dieu non seulement par nos bonnes pensées et nos bons désirs, mais aussi par notre volonté à rechercher en cela sa soumission à celle de Dieu, en purifiant continuellement nos intentions. Rendons grâce à Dieu aussi avec nos corps. Dieu nous a aimés également corporellement, par l’Incarnation du Fils de Dieu. Le christianisme est la religion de la rédemption de notre chair. Notre amour pour Dieu, pour Jésus-Christ, passe par notre corps. La grâce de Dieu est capable d’organiser notre sexualité humaine et de la rendre progressivement apte à exprimer l’amour le plus authentique, le seul qui rende heureux toute personne humaine.

Recevez mon affection et ma bénédiction.

+ Demetrio Fernández, Evêque de Córdoba (Espagne)

 

Source : Infocatólica


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