The maccabees – given to the wild

Publié le 18 janvier 2012 par Acrossthedays @AcrossTheDays

Aujourd’hui je vous parle du dernier album des Maccabees, “Given To The Wild”. Mais il faut tout d’abord vous dire que lors de son écoute, je ne pouvais pas vraiment être partiale puisque avant même de l’avoir écouté, je suis tombée amoureuse de la cover qui fait écho à mes études d’art. La pochette est une photographie d’une œuvre d’Andy Goldsworthy, un artiste majeur du mouvement Land’Art, et je vous invite à admirer son travail.

Le titre « Given To The Wild » m’a également beaucoup plu et présageait un disque où les musiciens se seraient abandonnés à leur création, libérés de toutes contraintes. Finalement, j’avais envie d’aimer ce disque bien avant de l’avoir entre les mains.

Comme je m’y attendais, l’opus regorge  d’expériences sonores sur les textures, installant des ambiances, évoquant des paysages inhabités. On découvre chez les Maccabbees une écriture moins immédiate, moins rentre-dedans, comparée à l’esprit de « Wall of Arms », leur disque précédent. Mais la tendresse de cet album “à apprivoiser” est délicieuse, notamment avec les titres « Ayla », « Glimmer » et « Grew Up At Midnight ».

Certaines intro font naitre des images d’une nature qui se réveille, et on se laisse plonger avec bonheur dans des morceaux plus progressifs, plus lents. On n’est pas non plus dépaysés à l’extrême puisqu’on retrouve beaucoup de guitares réverbérées – leur marque de fabrique en quelques sorte – ainsi que des moments plein de fougue où la batterie cavale, soutenue par des riffs plus aiguisés.

« Pelican » entre directement et crûment dans le vif du sujet, avec du mordant dans les guitares, de la vivacité, une mélodie acrocheuse. C’est un titre qui me fait beaucoup d’effet. Cependant, on reste un peu sur notre faim lorsque qu’on découvre, à l’écoute complète de l’album, que seule cette chanson a la trempe d’un single. Et j’étais d’autant plus déçue que le morceau a été dévoilé un mois avant la sortie.

Il y a d’autres petites choses qui m’ont déplu dans cet album, comme certains sons de guitare sans queue ni tête (quelqu’un comprend le solo à la fin de « Child » ?); ou bien la structure des morceaux qui semblent se répéter avec toujours unmoment” où la cavalerie est lancée – en général au deux-tiers du morceau – et où tout le monde joue à fond. Il y a certains titres où cette montée en puissance que je critique marche bien et on peut alors se laisser émouvoir par le côté épique. C’est tout simplement beau. Mais j’ai trouvé inutile d’user de cette carte sentimentale sur d’autres morceaux comme « Grew Up At Midnight », qui méritait de rester calme du début à la fin.

Globalement, je trouve que c’est un bon disque, plus calme certes, mais très riche et avec de belles mélodies. J’ai trouvé particulièrement intéressant les nouvelles expériences en matière d’arrangements : cuivres, sons de boîtes à rythmes, synthétiseurs en tout genre… mais en gardant une cohérence avec les albums précédents. À écouter attentivement.