légalisation marijuana

Publié le 19 janvier 2012 par Cheaplabel
Par Jean-Louis Fortin | Le Journal de Montréal Le député conservateur de Beauce, Maxime Bernier, tourne en dérision la volonté des militants libéraux de légaliser la marijuana et estime que les contribuables jugent plus important que leur gouvernement veille à la bonne marche de l'économie.
Il y est allé de ces observations en entrevue au Journal de Montréal, hier, à l'occasion du dépôt des recommandations de la Commission sur la réduction de la paperasse, dont il était le président.
«(La légalisation) ce n'est pas une priorité de notre gouvernement. La priorité de notre gouvernement, c'est de nous concentrer sur l'économie. Voilà pourquoi ce rapport- là (sur la réduction de la paperasse) est important pour nous», a-t-il affirmé.
«Si les libéraux jugent que c'est une préoccupation pour les Canadiens, c'est bien, mais je pense que la préoccupation des Canadiens, c'est la création d'emplois, c'est la création de richesse», a lancé le ministre d'État à la Petite Entreprise et au Tourisme.
Dans cette optique, le gouvernement Harper mise beaucoup sur la «réduction de la paperasse». En d'autres mots, il veut réduire les tracasseries administratives qui mettent des bâtons dans les roues des entreprises.
Gaspillage
«Par exemple, lorsqu'une entreprise communique avec Revenu Canada, des fois elle n'a pas de réponse, des fois elle fait un deuxième appel et va avoir une réponse différente. On veut s'assurer qu'à l'avenir, elle a une réponse écrite à la question», a décrit Maxime Bernier.
La commission présidée par le ministre d'État a fait le tour du pays, depuis un an, pour trouver des solutions à ce gaspillage de temps et de ressources.
«On a rencontré une entreprise qui fait de l'aquaculture du saumon. Elle doit respecter les règlements de Pêches et Océans Canada, de Revenu Canada, d'Environnement Canada et de Transports Canada. Mais tous ces départements ne se parlent pas et lui posent plusieurs fois les mêmes questions. C'est inutile, c'est de la duplication», a-t-il illustré.
«Le temps que les entrepreneurs mettent à remplir des formulaires, à remplir de la paperasse, il faut couper ce temps-là. Et le temps, c'est de l'argent», a soutenu Maxime Bernier.
En tout, la Commission a identifié 2300 irritants qui affectent les entreprises, et fourni 90 recommandations en vue de régler ces irritants.
30 milliards
«La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante estime que le coût de conformité pour les entreprises, pour se conformer à la réglementation fédérale, provinciale et municipale, c'est 30 milliards de dollars par année», a dit Maxime Bernier.
«Si on peut diminuer le coût de cette réglementation- là, on aura atteint un grand succès, et les entreprises vont pouvoir se concentrer sur ce qu'ils font de mieux, créer des emplois et créer de la richesse au Canada», a avancé le ministre d'État.
Le président du Conseil du Trésor, Tony Clement, promet un plan d'action pour répondre aux recommandations.
L'une d'entre elles sera mise en application immédiatement, soit la règle du «un pour un». Ainsi, chaque fois qu'Ottawa imposera une nouvelle réglementation qui s'adresse aux entreprises, elle devra retirer un fardeau administratif équivalent.
Cependant, aucun objectif clair de réduction des coûts des entreprises ne sera fixé.
Les travaux de la commission ont coûté 3,5 millions aux contribuables, une somme qui «valait la peine», selon Maxime Bernier, en tenant compte des gains potentiels à réaliser dans le domaine économique.
source tvanouvelles.ca