Nous sommes ultra-violents, dit-il. Je médite les conséqu...
Publié le 20 janvier 2012 par M.
Nous sommes ultra-violents, dit-il. Je médite les conséquences de cette affirmation entre deux voiles rouges, le monde dérive autant que moi mais nous n'allons jamais dans la même direction, nous sommes harnachés à des vents contraires. La peau, comme les os, comme l'humain, tout se brise avec tant de facilité et pourtant nous sommes encore vivants, je garde ta main comme un trésor qui s'arrache au matin, je m'immobilise un instant pour recueillir les aveux sans avenir de l'homme qui ne reste jamais, j'ai accepté l'idée de n'être que passagère puisque l'univers et moi nous perdons en défis. Je suis victorieuse à ma manière puisque rien ne m'a tuée. J'ai craché quelques sanglots et embrassé quelques sauvages, j'ai les genoux meurtris et les idées volages, mes doigts ont bleui malgré mon corps qui colle encore, nous sommes ultra-violents mais nous aimons mieux que personne, la sauvagerie est un refuge et l'avenir une pute dont nous survolons les ardeurs puisque nous sommes une famille qui accepte et pardonne.