J'aime tellement les détails que je ne m'y attache absolument pas.
J'aime les prises de note pendant les réunions pour éviter l'intervention qui sera catastrophique par manque d'attention.
Pas évident de rendre digeste un discours en barquette sous vide et sans inspiration. Heureusement que l'imagination transforme la bouse en mets délicats. Et les silences en musique ravageuse de guitares éclectiques. Chacun doit se constituer sa musique personnelle et installer des baffles géantes dans tous les coins de sa boîte crânienne. Le volume se module télépathiquement. On peut pousser le vice jusqu'à combler autre chose que les silences.
On se retrouve alors à zieuter son interlocuteur qui articule des sons non identifiables comme dans un film muet. Pour que l'artifice fonctionne et que la personne ne se doute pas qu'elle n'est pas écoutée, il suffit d'observer les traits et de s'imprégner du rythme des mouvements.
La salsa gestuelle. On entrecoupe alors avec des haussements de sourcils, des écarquillements d'yeux, des froncement de fronts, des hochements de tête, des "oui", des "exact", des "nickel", des "je suis d'accord" alors que ce n'est pas le cas. Ah oui, j'oubliais, pour simuler la sincérité, ne pas omettre de planter son regard dans celui de l'autre. Comme si vous lisiez à l'interieur (oh my god, heureusement que ce n'est pas le cas). Pourquoi perdre du temps à se concentrer sur des propos formatés qui ne justifient leur réalité qu'au titre d'un protocole séculaire qui consiste à signifier le mépris et seulement lui. Life is a game. ;)
La suite maestro:
Wimpy communique en braille sur ses
hamburgers