Aventures et mésaventures

Publié le 20 janvier 2012 par Semie
De retour.
Malheureusement.
La routine. Les devoirs. Le boulot. Mais surtout, le froid. Brrrr. On dirait que c'est pire quand on revient des pays chauds. Je suis tellement frileuse cette semaine. Il faut dire qu’il fait particulièrement froid.
Quel beau voyage. Comme dans les films.
Les papillons bleus, les oiseaux orangés, les haies d’oiseaux du paradis ou d’hibiscus, les singes, les geckos. Les plages de sable noir, les plages de sable blanc, les plages de coquillages. Les étoiles de mer, les poissons multicolores, les dauphins et les raies. Les arbres fruitiers.
On s’est dit qu’on y retournerait un jour. C’est certain.
On s’était loué une maison et une voiture. Beaucoup de flexibilité. Une formule que j’aime beaucoup. On n’aime pas être cordés dans une chambre d’hôtel, surtout pendant 2 semaines! La maison (plus grande que la nôtre !!) nous a superbement accommodés avec sa piscine et sa chute d’eau, ses grandes chambres et salles de bains, son BBQ, son intimité, son calme. Quelle belle maison.
Avis aux intéressés : il n’y a aucun nom de rue au Costa Rica. Sur les cartes routières, dans le GPS, dans la ville, aucun nom de rue. Défi de taille pour les touristes. Et parlant des rues, il faudrait arrêter de se plaindre des conditions des routes du Québec parce que c’est pire ailleurs… des gros trous, des roches pointues et assez grosses, des vaches en plein milieu, aucune ligne médiane, le bordel quoi. Et les habitants conduisent vite. Et mal.
Dès la 3e journée, nous sommes allés dans un parc national, Rincon de la vieja. Selon notre concierge, il faudrait une heure pour y arriver. La première moitié du trajet s’est passée dans heurts. La seconde moitié… ouf… on devait rouler à 25 km/h à cause de la condition des routes, ça brassait tellement, les trous partout, le pavé de pierres, on n’en pouvait plus. Bref, on arrive dans le parc et on s’informe du sentier qu’on doit emprunter pour se rendre à la chute d’eau phosphorescente (la Catarata de la Cangreja). Le guide nous dit qu’il s’agit d’un sentier de 5 km. On a notre pique-nique, on est prêts.
Pas tout à fait. Le sentier est très escarpé, parfois glissant, en pente montante ou descendante, il faut souvent s’agripper aux arbres ou aux roches, j’ai dû me mettre à 4 pattes à quelques reprises pour pouvoir avancer. Deux fois nous sommes arrivés devant un cours d’eau qu’il fallait traverser. Et on se déchausse et on marche sur des roches glissantes. Des vrais Indiana Jones. On ne pensait jamais arriver. Marcher 5 km sur un terrain plat doit prendre environ 1 h 15 ? Il nous a fallu plus que 2 h 30 pour arriver à la satanée chute. Mais quelle chute.
35 mètres de hauteur, eau bleu cobalt en raison du calcium contenu dans les rochers. Très rafraîchissante. Nous avons détendu nos muscles endoloris dans l’eau fraîche. Nous avons englouti à une vitesse record notre lunch. Nous ne pouvions pas rester trop longtemps, car le parc fermait à 3 h 30 et il fallait refaire tout le trajet inverse! Je me demandais vraiment comment nous allions faire.
Finalement, on a réussi. Sales, en sueur, endoloris, les jambes molles, on retourne à l’auto. Comme c’est moi qui avais conduit à l’aller, l’Homme m’offre de conduire au retour. Environ 30 minutes plus tard, dans la section de la route pleine de trous et de roches, une voiture nous dépasse et nous fait signe. On se range sur le côté. Méga crevaison. Nous avons une grosse voiture, un 4 roues motrices de 7 places. Tout le monde débarque de la voiture, on commence à sortir le pneu de secours. Les boulons sont vissés très serré. Les enfants commencent à s’impatienter. L’Homme et Papi sont couchés par terre dans la roche en train d’essayer de monter la voiture. Nous sommes seuls au monde, il n’y a personne autour, aucun signal sur le cellulaire. Le soleil se couche tôt dans ce pays. Le temps passe. Je marche un peu pour voir s’il y a quelqu’un. Personne. La panique me prend un peu, je me demande si nous pourrons sortir de là, je pense toujours à Fillette qui peut se sentir faible et qui doit manger, etc. Après 3 tentatives, finalement, l’Homme réussit à monter la voiture et à enlever le pneu. On avait juste besoin de ça après avoir marché 10,2 km!
Une autre journée, l’Homme part avec les enfants faire de la tyrolienne dans la jungle parmi les singes. À la fin du circuit, ils vont jouer avec les singes, les singes montent sur leurs épaules, etc. Pour ce faire, il fallait qu’ils vident leurs poches et que ma fille enlève des boucles d’oreilles et son bracelet Médialert, car les singes pouvaient les prendre et se pousser avec les objets personnels.
L’Homme dépose le tout ds son sac à dos. Le lendemain, en préparant le sac pour la journée, Fillette voulait remettre son bracelet et ses boucles d’oreilles. L’Homme fouille dans son sac, il ne trouve qu’une seule boucle d’oreille. C’est tout. En utilisant le sac pour le reste de la journée, il a perdu le bracelet Médicalert de Fillette. Je n’étais pas de bonne humeur. On doit en commander un autre et ce n’est pas donné.
En faisant de la plongée en apnée, l’Homme (encore lui) a mis sa main sur un oursin et a eu plusieurs épines dans les doigts. Assez profondes en plus. Après quelques recherches sur Internet, on apprend que tremper la main dans du jus de lime devrait aider à ce que les épines se désagrègent. Comme nous avions des limes à la maison, il a aussitôt fait d’en couper quelques-unes et de les frotter sur sa main. Le lendemain, il allait beaucoup mieux. Il n’y a aucune trace d’épines maintenant.
Heureusement, il n’est pas arrivé que des mésaventures. Que dire du bain de boue volcanique et de la relaxation dans les eaux thermales naturelles? Des plages aux vagues immenses et des animaux partout? Quelle belle expérience.
Les habitants sont gentils, le pays est sécuritaire, la bouffe est bonne. Comme le disent les Costaricains : Pura vida!