Magazine Humeur

le rêve éternel de Ray Manzarek

Publié le 20 janvier 2012 par Cheaplabel

Arts et spectacles Musique

40e ANNIVERSAIRE DE L.A. WOMAN, DES DOORS

le rêve éternel de Ray Manzarek

Le rêve éternel de Manzarek

Cédric Bélanger 20/01/2012 04h00 
  • Envoyer
  • Imprimer
  • Taille A A A
  • Coquilles
|
le rêve éternel de Ray Manzarek
Ray Manzarek et le guitariste Robby Krieger lors d’un passage au Centre Bell, il y a quelques années.
Photo les archives
Un personnage fabuleux hante les rêves de Ray Manzarek depuis ­40 ans : il s'agit de celui avec qui il a fondé le mythique groupe The Doors, son ami Jim Morrison.
« Je fais le même rêve tous les six mois. Jim revient. John, Robby et moi sommes dans notre studio en train de répéter. La porte coulissante s'ouvre et arrive Jim Morrison avec son cahier de notes », raconte le claviériste Ray Manzarek, lors d'une entrevue au téléphone qu'il a accordée jeudi, au Journal de Québec, en marge de la parution de l'édition 40e anniversaire de l'album L.A. Woman, mardi prochain.
« On lui demande comment il va et il ­répond : ''Je vais bien et j'ai de nouvelles chansons.'' Nous disons tous : “Très bien, mettons-nous au travail.” Et c'est tout. Le rêve est terminé, je me réveille. Je n'ai ­jamais entendu les nouvelles chansons. Si ça avait été le cas, nous en aurions fait un nouvel album », rigole le musicien ­aujourd'hui âgé de 72 ans.
La dernière fois
Plus de quarante ans après la disparition de Morrison, Ray Manzarek se souvient encore très bien de la dernière fois qu'il a vu son ami. C'était justement au moment du mixage de l'album L.A. Woman, qui avait été enregistré en dix jours à peine, en janvier 1971, à l'atelier des Doors, à Los Angeles.
Jamais il n'aurait cru que ce que plusieurs considèrent comme le meilleur album du groupe constituerait le chant du cygne de Morrison.
« Tout allait bien. Sa voix était un peu rauque, mais il donnait tout ce qu'il avait.
Puis, il nous a dit qu'il avait une annonce à faire. Il a dit qu'il quittait pour Paris dans les jours qui suivaient. »
Incrédules, ses compagnons lui ont dit que le travail n'était pas terminé, mais Morrison les a assurés qu'ils y arriveraient très bien sans lui.
« J'étais heureux de le voir partir pour Paris. Les poètes, les écrivains, les grands artistes vont à Paris. Et Jim avait besoin d'une pause du groupe et de ses amis fêtards. Je lui ai dit de revenir à la poésie et de relaxer. Il est donc parti et je ne l'ai jamais revu. »
Un trésor enfoui
Mais sa poésie et la musique des Doors sont restées. Un trésor oublié, la chanson She Smells So Nice, enregistrée durant les sessions de L.A. Woman, a même été sortie des boules à mites et intégrée à l'édition anniversaire de l'album, qui comprend aussi de nouvelles versions de la pièce-titre, Love Her Madly, Riders on the Storms et plusieurs autres.
« Nous avions complètement oublié que nous avions enregistré cette chanson. Personne ne savait qu'elle existait. Après tout, ça fait plus de quarante ans. Bruce (Botnick, le producteur) l'a entendue en réécoutant toutes les bandes et nous a dit de tous venir au studio pour entendre ce trésor enfoui. Ce fut une surprise totale pour nous tous. »
Avec le chanteur du groupe The Cult, Ian Astbury, les survivants des Doors continuent de se produire sous le nom Riders on the Storm. Malheureusement, a dit Manzarek, aucun concert n'est prévu au Québec en 2012.

Retour à La Une de Logo Paperblog