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La tyrannie du « carving ... »

Publié le 20 janvier 2012 par Go11
Le carving ne date pas d'hier ; je me souviens avoir découvert le concept au début des années 70 après avoir lu les livres de Georges Joubert, qui sans doute étaient les premiers à vulgariser la notion de « virages coupés » qui n’étaient autre que la forme initiale de cette technique. Les coureurs de ski de cette période l'utilisaient occasionnellement avec le matériels qu'ils avait et sur les pistes de compétitions les mieux préparées de l'époque.
Avec des lignes de cote encore loin d’être optimisée, le carving n’était pas facile du tout et il allait falloir attendre la fin du 20e siècle pour offrir à cette technique à la fois la notoriété dont elle avait besoin et la légitimité qu'elle méritait. Pourtant, tout au long de l'histoire du ski, les virages coupés ou le carving restait un moyen justifiant une fin (le ski) et non l'aboutissement du sport comme beaucoup voudraient nous le faire penser aujourd'hui.
La tyrannie du « carving ... »Il est vrai que le carving s'applique essentiellement à des types de neige et des conditions de terrain très spécifiques et peut perdre tout intérêt en neige profonde, dans les bosses et sur des neiges et des terrains difficiles sans parler des pentes extrêmement raides. Pourtant, il reste tous ces fanatiques qui semblent penser qu'il n'existe pas de salut sans le carving.
Évidemment, je ne peux être d'accord avec eux, et il y a encore quelques jours, j’étais en train de skier avec un groupe de « fort » skieurs que j'ai eu vite fait de « semer » sur une pente très raide et pourtant préparée au peigne fin, à la station de Deer Valley. Alors que ces skieurs étaient « coincés » dans l'orthodoxie de leur carving, j'étais libre de voler, d'être moi-même, et de maximiser la vitesse que la piste permettait. C'est vrai, j'ai simplement fait tout ce qui était nécessaire sans me limiter à un carving absolument parfait et paralysant !

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