Avec des lignes de cote encore loin d’être optimisée, le carving n’était pas facile du tout et il allait falloir attendre la fin du 20e siècle pour offrir à cette technique à la fois la notoriété dont elle avait besoin et la légitimité qu'elle méritait. Pourtant, tout au long de l'histoire du ski, les virages coupés ou le carving restait un moyen justifiant une fin (le ski) et non l'aboutissement du sport comme beaucoup voudraient nous le faire penser aujourd'hui.
Évidemment, je ne peux être d'accord avec eux, et il y a encore quelques jours, j’étais en train de skier avec un groupe de « fort » skieurs que j'ai eu vite fait de « semer » sur une pente très raide et pourtant préparée au peigne fin, à la station de Deer Valley. Alors que ces skieurs étaient « coincés » dans l'orthodoxie de leur carving, j'étais libre de voler, d'être moi-même, et de maximiser la vitesse que la piste permettait. C'est vrai, j'ai simplement fait tout ce qui était nécessaire sans me limiter à un carving absolument parfait et paralysant !