Etta James grande dame du blues

Publié le 20 janvier 2012 par Cheaplabel

Etta James, grande dame du blues

Mots clés : Etta James, Jazz, Blues, Californie
Par Olivier Nuc Publié le 20/01/2012 à 21:58 Réagir
Etta James s'est illustrée dans une multitude de genres, du gospel au jazz en passant par le rock, le rhythm & blues et la soul. Crédits photo : © Reuters Photographer / Reuters/REUTERS
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La chanteuse est décédée vendredi, en Californie, des suites d'une leucémie.

Depuis son hospitalisation en soins intensifs le 16 décembre dernier, on savait que les jours de la chanteuse était comptée. Etta James est décédée vendredi à Riverside (Californie) des suites d'une leucémie. Âgée de 73 ans, elle était considérée comme une des plus grandes voix de la musique populaire américaine, capable d'interpréter la plus bouleversante des chansons d'amour comme le blues le plus rugueux. De fait, au cours d'une carrière qui couvre les cinquante dernières années, elle s'est illustrée dans une multitude de genres, du gospel au jazz en passant par le rock le rhythm & blues et la soul, avec un égal succès. C'est certainement son interprétation du standard At Last , en 1961, qui demeure son enregistrement le plus célèbre.
Née Jamesetta Hawkins à Los Angeles le 25 janvier 1938 d'une mère de 14 ans et de père inconnu, elle est élevée par des parents de substitution. Elle s'illustre en chantant à l'église dès l'âge de 5 ans, devenant rapidement une attraction locale. Alors qu'elle a 12 ans, sa mère l'emmène à San Francisco. Elle y forme un groupe vocal féminin avec deux amies, The Creolettes.

Grand répertoire

Remarquées par le chef d'orchestre et découvreur de talents Johnny Otis qui les prend sous son aile, elles signent un contrat discographique, se rebaptisant The Peaches au passage. Le disque, Dance With Me Henry, adaptation d'un tube de Hank Ballard & the Midnighters, atteint la première place du hit parade rhythm & blues en 1955.
En 1960, Etta James signe avec le label de blues Chess Records, qui abrite les destinées de Muddy Waters, Howlin'Wolf et Chuck Berry. Elle effectue ainsi des chœurs pour ce dernier, tout en gravant ses propres disques. Dès son premier album, At Last, elle s'illustre par la diversité des répertoires qu'elle aborde. Mais les périodes de succès alternent avec les années plus difficiles. Alors qu'elle vend moins de disques, elle devient au début des années 1970 une attraction scénique majeure. Elle s'essaye au rock et au funk, et donne une série de concerts en première partie des Rolling Stones, qui la citent comme influence, lors de leur tournée de 1978.

Plusieurs récompenses

Pendant la majeure partie des années 1980, la chanteuse disparaît des scènes, se débattant avec une addiction à la drogue et à l'alcool. Elle resurgit en 1987 aux cotés de Chuck Berry dans le film Hail Hail Rock'n'Roll. Sa carrière redémarre, marquée par des collaborations avec des artistes de hip-hop, ainsi qu'un hommage à Billie Holiday. Elle revient progressivement au blues de ses débuts sur quelques albums salués par la critique. Elle se produit dans les festivals les plus prestigieux du monde et reçoit plusieurs récompenses pour sa carrière au début du siècle. En 2008, Beyoncé interprète son rôle dans le film Cadillac Records, qui retrace sa carrière sur le label Chess.
Sa dernière apparition à la télévision remonte à avril 2009, pour chanter son tube At Last. Dès l'année suivante, elle est contrainte d'annuler des performances pour raisons de santé: on lui diagnostique une leucémie et la maladie d'Alzheimer. Elle s'était attelée à la confection d'un ultime album, The Dreamer, qui paraît ces jours-ci en France. Elle venait par ailleurs de faire l'objet d'une belle rétrospective de ses meilleurs titres pour le label Chess, Heat and Soul (Hip-O Select/Universal).
source: lefigaro.fr