Emouvant hommage à Gilles Jacquier, jeudi, dans Envoyé Spécial. Gilles, c’est ce journaliste tué en Syrie dans ce que je croyais un malencontreux hasard d’explosion de bombe ou de tir de mortier, mais qui semble être finalement une sorte de coup monté. Emouvantes, les présentatrices d’Envoyé Spécial, qui n’ont pas souhaité être seules pour cette émission. Emouvants, ces collègues et amis rassemblés pour parler de lui, enquêter sur sa mort, le montrer dans le cadre de sa profession, via des images récentes ou d’archives.
Et cela confirme ce que j’avais mis sur Facebook à l’annonce de sa mort, à savoir que j’étais débectée par les réactions des internautes sur internet, du genre « bah c’est le risque du métier, en plus il avait le salaire en conséquence » : personne ne devrait mourir dans le cadre de sa profession, si dangereuse soit-elle.
Et puis moi, même si on m’offre 25.000 eur par mois pour aller faire des reportages en Syrie, en Afghanistan ou en Somalie, ben c’est non, 25.000 fois non, alors si les gens pouvaient cesser leurs mesquineries ignobles, ça me ferait des vacances.