Salut chiara. Parle-nous un peu de toi. D'où viens-tu? "Di Francia", c'est ton vrai nom, ou bien c'est un pseudonyme venant d'une fascination de la France ?
Salut Florian!Je suis une Turinoise de 27 ans. Je travaille comme dessinatrice BD et également comme illustratrice pour différentes études publicitaires. J'ai toujours aimé, depuis ma plus tendre enfance, dessiner.Je gâchais souvent de grandes quantités de feuilles de papier à l’arrière de l'imprimerie de mes parents (heureusement, le papier ne manquait jamais!).Plus tard, j'ai suivi des études scientifiques et j'ai mis de côté le dessin.Pendant que je fréquentais l'université, pour devenir pharmacienne, j'ai commencé à suivre un petit cours de bandes dessinées. Une fois le crayon reprit, je n’ai plus jamais pu m’arrêter."Di Francia" est mon vrai nom de famille: en vérité j'ai de lointaines origines françaises qui remontent à la fin de 1200, quand mon aïeul, habitant en France a émigré dans la région Napolitaine sous le règne de Charles D’Anjou.
Tu as fais des études pour devenir pharmacienne. Qu'est ce qui t'as fais changer pour devenir dessinatrice ? 
Je fréquentais sans grand enthousiasme le lycée scientifique. Un jour, j'ai trouvé par hasard, de vieux volumes sur la bande dessinée. A ce moment là, j'ai recommencé à lire des BD et j'ai également retrouvé tout mon amour pour le dessin (ça faisait au moins 4 ans que je ne dessinais plus). Même si je n'ai jamais fait d’écoles d'art, j'ai rapidement réussi à faire des bonnes choses avec un crayon.La chance a voulu que soit créé, à Turin, l'École Internationale de bande dessinée et cela m'a poussé à laisser définitivement ma carrière universitaire. 
Tu as travaillé avec le scénariste Claudio Chiaverotti, assez connu en Italie, comment s'est passée votre rencontre, puis votre collaboration ?
J'ai connu Claudio lors de ma première année scolaire, à l'école de bande dessinée. Il enseignait le scénario. A cette période j'avais dessiné une petite histoire pour un magazine universitaire, "Il Traspiratore".Ainsi, pendant une leçon, j'ai montré mes planches à Chiaverotti.Il était à la recherche d'une dessinatrice pour son histoire BD, écrite pour l'association culturelle "Arci" de Turin. C’est ainsi qu'il m'a proposé cette collaboration, suivie bientôt par une seconde.Ce qu'on peut dire de Claudio? Je le connaissais de réputation et pour moi ça a été une grande émotion de pouvoir travailler avec un professionnel de son niveau. Je peux dire que dès les premiers moments je me suis sentie à mon aise et que ce fut une belle et instructive expérience.Nous avons gardé contact.
Tu as fais également quelques travaux pour Vittorio Pavesio Productions. Parle-nous-en. 
En 2009 il m'a été demandé de faire une illustration pour le volume "Tribute to Fourmi Blanche."C’était un recueil d’illustrations réalisées par 80 dessinateurs de réputations internationales dont Gimenez, Serpieri et De Pins, pour la série créée par Marco Bianchini et Patrizio Évangélisti.En 2010 j'ai illustré une page pour le volume "Bacon - Chicago 1936" de mon ami Marco Natale, un auteur publié en France et en Italie par Pavesio Editeur.
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