Comme je l’avais précisé lors d’une émission sur Télésud (vidéo en dessous) dès février 2011, le silence des Africains avait sonné le glas du régime de Mouammar Kadhafi. Pourquoi avais-je déclaré que c’est fini ? Simplement parce que je voyais en face, des barbares qui n’avaient qu’un but, tuer le frère guide et leader libyen. C’était l’empêcheur de tourner en rond qui avait une vision pour l’Afrique que ne voyaient pas d’un bon oeil les dirigeants occidentaux. J’avais conclu mon propos en précisant que le CNT ne pouvait gouverner la Libye…
Stupeur et tremblements. Aujourd’hui, les nouvelles sont de plus en plus alarmantes pour le CNT. Ses membres se sont réunis encore tôt ce matin, comme à leur habitude dans un endroit secret, pour statuer sur la demande, hier, du premier ministre sans pouvoir, Abdel Rahim al-Kib, de remettre sa démission ainsi que celle de son Gouvernement et sur l’envoi de renforts à Bani Walid, la ville retombée sous le joug de l’armée de libération de la Libye (verte)… Se rendant de plus en plus compte qu’il n’est qu’un homme-lige du CNT, il reproche à ce dernier de phagocyter le pouvoir en ne lui déléguant aucun rôle, mais en multipliant les embûches dans la mesure où, le CNT a son propre Gouvernement. Un bicéphalisme abscons avec une absence de pouvoir exécutif.
A vrai dire, le manque de méditation, d’intelligence, de réflexion, et d’étude des histoires et des cultures des autres, ont conduit l’homme occidental à rester dans sa condition primaire. Cette dernière faite essentiellement de violence -depuis la nuit des temps-, est restée coincée dans le matériel car son idéologie rationaliste l’a empêché d’évoluer vers une sagesse qu’on pourrait qualifier de spirituelle. Les Libyens qui ont combattus Mouammar Kadhafi, sont dans la même dynamique. Ils espéraient pouvoir s’enrichir car, ils étaient dépourvu d’idéologie. C’est un peu la faute du frère guide.
La tâche est ardue, et nul ne sait qui pourra dénouer ce noeud coulant que les aventuriers du CNT, qui n’avaient que pour programme la haine d’un homme et la soif du pouvoir. Mais, le Gouvernement Abdel Rahim al-Kib qui reproche au CNT entre autres, la sortie controversée de son ministre de l’Intérieur Faouzi Abdelali, qui, sous l’injonction des renégats du CNT, a tenté de sauver les meubles, avec son démenti farfelu, alors que tout le monde sait que la prise de Bani Walid est effective, démissionnera-t-il ? Là, c’est une autre histoire, l’intérêt des Libyens étant visiblement le dernier de leurs soucis…