Le dilemme était de taille. Soit je refusais le café. Soit je l'acceptais. Je ne voulais pas offusqué le directeur. J'acceptais bien que je déteste ce breuvage. Vous savez (si vous avez suivi correctement les aventures du Montishow) que je noie mon mal de vivre dans de la Vodka Cannabis, uniquement. D'ailleurs, j'en profite pour te donner un conseil. Cours acheter, la boisson officielle du Montishow. A l'achat de 3 bouteilles, tu te verras offrir une figurine en résine véritable, peinte à la main par toutes sortes de travailleurs illégaux, le must des jouets hype du moment. La production de Vodka Montishow Canabis est minutieusement supervisée par Flitkov. Tu y trouveras de temps à autres des surprises. Pas un mot de plus. Cours l'acheter.
En temps de crise,un peu de promotion ne fait jamais de mal. Ceci étant dit, j'en reviens à mon histoire. Heureux le directeur me tendit le café.
- Goutez-moi cela mon brave Montishow. Découvrez avec quelle finesse et quel amour, je concocte le café. Vos papilles gustatives en seront toutes retournées.
Je ne dis pas un mot. Je dirigeais la tasse vers ma bouche pour stopper d'un seul coup, une seconde, le temps de jeter un coup d'œil furtif sur la tasse. Je ne vis rien d'anormal. La vapeur me rappelait vaguement une odeur que je ne su identifier. Le directeur me scrutait attentivement. On aurait dit un fan devant un match de foot dont l'équipe favorite serait sur le point de marquer. Impossible de faire marche arrière. Enfin...si ! Je feins un éternuement et je balança la tasse par terre.
- Oh mon Dieu. Dis-je en m'essuyant le nez. Excusez-moi. J'ai oublié de vous dire que je suis allergique au café.
Le directeur me foudroyait du regard.
- Quel blasphème ! Vous venez de jeter l'œuvre de Dieu. Vous êtes ignoble ! J'avais amoureusement injecté le sang de cette jeune vierge, tuée avec respect avec mon grand ami, vous aurez la malchance de le rencontrer plus tard, ne vous inquiétez pas. J'avais eu des échos bien avant votre arrivée. Cela faisait un moment que nous vous surveillions dans votre bois. Vous êtes malade Monsieur Montishow. Et comme tout bon malade, vous profiterez de nos traitements les plus puissants ainsi que nos divers loisirs. Vous voyez, jamais personne n'est sorti de mon complexe. Homme, femme, enfant, handicapés physiques et mentaux. Tous ont péris ici. Tous sont apostrophés dans ma fantastique collection. Tous sont des rebuts de la société dont personne ne s'inquiète. On entre ici, on n'en sort jamais.
Il appuya sur une télécommande portative. J'étais horrifié. J'essayais de garder ma dignité, j'essayais de ne pas flancher, de garder ma sérénité. Pourtant, c'était la panique dans ma tête. Je flippais, j'étais à la limite de faire dans mon froc. Cet homme était en transe. Son regard aurait pu tué n'importe quel cardiaque tellement il était perçant, noir, fou. Il pouffait lentement. Puis se mit à rire, à ricaner. Finalement, il s'esclaffait. Il pleurait de rire.
- Hihihihihi voyez Montishow. Cette pièce secrète est entièrement dédiée à nos courageux pensionnaires. Hahahahaha. Quand je dis courageux. C'est simplement pour le style. Voyez-vous, pas un seul n'a pas chialer avant de crever. Hahahahaha.
Il stoppa net. Ses épaules se stabilisaient.
- Ah, si. Maintenant que j'y pense. Un seul n'a pas chialer. Parce que nous lui avions crever les yeux dès le départ.
Il se mit de nouveau à rire.
- Hihihihihihihi....
D'innombrables têtes humaines étaient accrochées au mur comme des trophées de chasse. J'écarquillais tout grand les yeux. C'était un rêve. Une hallucination. Impossible que cela puisse exister. Hilare, le directeur tapait des poing et se roulait par terre. Je me vomis dessus.