Graffiti sur les blockhaus de la côte atlantique
Publié le 25 janvier 2012 par Paristonkar
@ParisTonkar
Blockhaus // des couleurs au bord de l'eauLe mur de l'Atlantique est un système extensif de fortifications côtières, construit par le Troisième Reich pendant la Seconde Guerre mondiale le long de la côte occidentale de l'Europe et destiné à empêcher une invasion par les Alliés du continent depuis la Grande-Bretagne. Ces fortifications s'étendent de la frontière hispano-française jusqu'au nord de la Norvège. Elles sont renforcées sur les côtes françaises, belges et néerlandaises de la Manche et de la mer du Nord.
Ces masses de béton sont depuis quelques années peintes par les artistes mais aussi par les graffeurs ; une petite sélection d'images provenant du pays basque, de Brest, du Cap-Ferret, de Bordeaux, de Bègles, des Landes et de Bretagne.
Diaporama : TarekUn dossier préparé par Tarek // 2011 © copyright les photographes et Paris Tonkar magazine Photographies et textes : Mafaldark, Paski, Teck, Jean-Paul Careil, Viridiana, Biphop, Kaxu, Temps de pause et Jone
"Ces blockhaus auront disparu dans quelque temps, suite à la montée des eaux. Donc autant qu'ils finissent leur carrière pacifique (dans l'Atlantique) en beauté... Mais pour faire sérieux, il y avait longtemps que je ne les avais vu et qu'ils sont bien plus beaux comme ça. Et comme j'ai fait une quinzaine d'années de peinture, j'ai apprécié. Bon vent !"// Jean Paul"Il y a eu de grands débats sur les blockhaus, pour les laisser ou les détruire; et certains étaient outrés de voir de telles horreurs sur la plage avec en plus des graffs urbains dessus.Pour ma part, je trouve le contraste excellent artistiquement et culturellement parlant, d'autant qu'ils évoluent, les blockhaus apparaissent de la dune et disparaissent dans l'eau, les graffs se superposent et s'ajoutent, contribuant à en faire un spectacle mouvant."// Viridiana
Bunkers : mode d’emploiSupport à part, le bunker présente une superbe surface généralement placée dans des endroits hors du commun le long de côtes... Mais des précautions s’imposent, voici quelques conseils :- La seconde Guerre, est belle et bien terminée, mais vérifiez tout de même si il ne s’agit pas d’une zone toujours militarisée, certaines garnisons s’y entraînent comme zone de combat ou alors si n’avez pas peur : habillez vous en militaire, et rejoignez-les ! Des bombes vous en avez !- Vérifiez toujours si il n’y a pas de teufs techno prévue dans le coin : les teufeurs raffolent des bunkers... la gendarmerie aussi et qui plus est, si ceux ci sont classés monuments historiques !- Évitez les intérieurs des bunkers, ceux-ci ont déjà été «minés» par des touristes peu respectueux des vieilles bâtisses.- A même la plage, allez y en tongs ou pieds nus, sinon du sable plein les pieds vous aurez...- Sur la plage, ne sortez pas toutes vos bombes d’un coup, à moins d’avoir une bonne canne à pêche ou une épuisette, car une bonne vague vous rappellera qu’on ne joue pas avec dame nature, et vous serez bon à récupérer votre matériel à la nage réparti sur 200 mètres. - Toujours au bord de l’eau prévoir : crème solaire, maillot, serviette ; être discret et s’insérer dans la masse touristique pour passer inaperçu.- Toujours sur la plage en plein été, CONCENTREZ VOUS ! Ou la qualité de vos pièce s’en ressentira : le nombre de maillots et de bikinis pouvant être nombreux, on a vite fait de perdre le fil conducteur de sa peinture. Prévoir des lunettes de soleil pour prévenir de ce type de «brûlures oculaires». "En ce qui concerne les anecdotes liées au Blockhaus mis à part le jour où l’on peignait un bunker sur une plage de la côte aquitaine, grand soleil, personne sur la plage quand soudain un cortège de quatre à cinq 4X4 débarque à fond (il faut rappeler que les dunes sont protégées)… Les gaziers arrivent à notre hauteur, ouvrent la fenêtre et nous lancent un «vous pouvez pas aller peindre ailleurs !!» mais ils se calment vite en se rendant compte que l’on n'était plus des gamins..."//Teck"Ils continuent à tout "défoncer" avec leurs bolides façon Paris Dakar, jetant des canettes de bière dans la sable, roulant sur les dunes et, en très peu de temps, la moitié de la chevauchée sauvage s’est retrouvée ensablée dans une cuvette. C’est là que mon collègue et moi avons décidé de faire une pause pour bien nous foutre de leur gueule."//Teck
// Les sites des photographes qui ont contribué à ce dossier :