Après les campagnes de « prévention » pleines de poésie contre la pédophilie sur internet, le gouvernement a décidé de sauver ses concitoyens… des sectes, un danger qui touche 65 millions de français par an comme chacun sait.
A l’approche des présidentielles et alors que la France ne peut même plus faire semblant d’être bonne emprunteuse avec son triple A le gouvernement a décidé de lancer une « action coup de poing » à l’encontre des parents mal informés des risques qu’encourent leurs enfants. De là penser qu’il s’agit d’une diversion il n’y a qu’un pas, que bien entendu nous (ne) franchirons (pas).
Un rapport de l’assemblée nationale datant du 12 décembre 2006 (oui oui c’est un danger imminent) estime entre 60 000 et 80 000 le nombre d’enfants victimes de dérives sectaires. On peut néanmoins se demander à juste titre comment des enfants qui courent entre les centres aérés, l’école, la nounou et les cours de sport ou de musique peuvent être embrigadés par des gurus religieux ailleurs que chez eux ou très précisément dans ces lieux où l’Etat a le monopole sur l’éducation de la très grande majorité des enfants du pays.
Il serait également utile de connaître quelle définition les « autorités » politiques donnent au terme de secte. Cette nouvelle « cause nationale » ne serait-elle pas un moyen de lutter contre les courants catholiques tout en continuant à laisser prospérer d’autres religions bien plus dangereuses?
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