Non c’est pas un métier je l’ai déjà dit. Mais ça ne mérite pas pour autant le mépris d’autrui.
Les arguments des « working-mums »:
« Nous, on travaille et en plus on fait les tâches ménagères aussi », ce qui peut vouloir te dire que t’es qu’une grosse feignasse qui passe son temps à trainasser en survêtement en t’empiffrant de Nutella devant les Feux de l’amour… Alors oui j’ai plus de temps pour les tâches ménagères, activité hautement épanouissante s’il en est, mais surtout j’en ai beaucoup plus. Bah oui, la working-mum, quand elle rentre le soir après avoir récupéré sa progéniture à la crèche, à l’école ou chez la nounou, elle retrouve sa maison dans l’état où elle l’a laissée le matin. Alors que chez moi c’est le cyclone qui traverse le salon à longueur de temps. Forcément : moi + 2 schtroumpfettes de moins de 3 ans ça fait du désordre et ça salit (enfin surtout les deux petites, hein, pas trop moi). Et puis on mange à la maison le midi, donc cuisine et vaisselle. Et plus de courses à faire aussi.
« L’indépendance financière, c’est super important pour une femme ! Et puis cotiser pour sa retraite, tout ça. Et puis quand tu voudras retravailler…» Vaste débat que celui-ci : faut-il perdre sa vie à la gagner ? Pour moi c’est non, je suis au foyer mais je réfléchis et je travaille à une future reconversion pour plus tard, mais un truc que j’aurais vraiment envie de faire. Et c’est peut-être parce que j’avais besoin de changer de voie aussi que je me trouve bien dans mon état « d’entre-deux ». Ah oui pour la retraite, qui croit encore qu’on y aura droit, nous ?
« Moi j’ai besoin de travailler, il me faut une vie sociale », alors là je dois dire que c’est l’argument qui mérite le Gérard d’or de la mauvaise foi qui te rend toute verte. Bon, en fait, les gens qui ont besoin d’un boulot pour avoir une vie sociale sont bien à plaindre, ça veut dire qu’ils n’ont pas d’amis, non ?
« Le travail c’est une stimulation intellectuelle » Oui, mais rester à la maison ne signifie pas qu’on passe son temps à parler « gouzigouzi » devant la téléréalité. Non parce que moi j’ai des débats parfois passionnés avec Attila, encore ce matin elle me soutenait que dans la chanson de la souris verte, la dite souris faisait 2 petites crottes dans ma culotte, alors que c’est 3. Bon passons sur le fait que c’est stupide de se caler une souris dans le tanga, Attila a tenu bon malgré la preuve à l’appui que je lui ai montré (le livre) elle n’a rien voulu savoir, sous prétexte qu’elle sait pas lire. Depuis que je travaille plus, je me suis inscrite à la bibliothèque parce que j’ai du temps pour lire, et pas que la souris verte, hein. Non je lis de la chick-lit aussi.
En résumé, qui n’a jamais connu les deux états (working et au foyer) ne peut pas comparer… Par chance, j’ai connu les 2 ! L’idéal serait pour moi de recommencer à travailler d’ici 2 ans quand ma dernière entrera à l’école, mais pour faire un métier qui me plait VRAIMENT et qui me permette d’être présente pour ma famille. Et qui paye bien aussi.
Et puis ce qui serait bien c’est qu’on arrête de bavasser les unes sur les autres, les feignasses au foyer d’un côté, les jalouses aigries de l’autre.
Et puis non en fait, ça fait du bien de critiquer.