France – Le MAF, face au sempiternel problème des sociétés africaines ?

Au juste, quel est le problème presque insoluble des sociétés africaines ? Vaste question. Le MAF est une très belle idée panafricaniste et surtout citoyenne, dans le prisme français tout d’abord. D’autre part, cette tentative d’unité africaine en France, s’inscrit dans une logique africaine-française où, les intérêts personnels pu de groupe se dissolvent dans la République. Bref, un schème républicain salutaire. 

Excellente initiative donc, que celle de faire abstraction de son ethnie, à son appartenance à un groupe, à son pays d’origine ou à une nationalité antérieure (la double nationalité étant admise pour certains pays), mais à la France, sa nouvelle patrie. Mais et surtout, ne jamais oublier d’où l’on vient mais s’appliquer à savoir où l’on va, ce que l’on veut. C’est donc-là, le défi du MAF.

La tête de pont de ce mouvement citoyen, d’abord, ensuite, africain-français, Calixthe Beyala, de culture pure française et africaine aussi, arrive à relever ce défi. On ne sait trop comment elle parvient à booster les esprits, en amenant avec maestria,  à faire comprendre aux uns et aux autres, qu’il faut bannir ce postulat de domination régionale d’un groupe sur les autres. En effet, la xénophobie, le rejet de l’autre ou la méfiance.

Le MAF est donc une myriade dans laquelle il faut trouver sa place sans forcer ou tenter de faire un hold-up, dans la mesure où chacun l’a cette place, sans distinction de sexe, de religion, de région ou de groupe. Certains ont été démasqués et s’y trouvent désormais perdus dans la tambouille mortelle initiée par leurs soins. Alors, en venant au MAF, il faut s’attendre au juste à quoi ?

La MAF défend donc une cause commune, celle des laissés-pour-compte, et non le combat d’un homme, encore moins celui de son instigatrice. Il veut péser sur le fonctionnement désastreux de la Françafrique, dénoncer certaines présences militaires et de mettre au coeur de l’action franco-française, un idéal de liberté, d’égalité et de fraternité. Ceci, inscrit sur le fronton de nos Institutions n’est qu’un slogan creux jusqu’à présent.