Pour ce billet je n'avais d'abord qu'un titre très banal, genre :
[jazz] le stride, fats, françois et louis...
Il s'agissait d'abord de rendre compte de l'après-midi (hier samedi) du Hot Club de France pendant laquelle Louis Mazetier a fait Chez Papa (ex Bistingo de la rue Saint-Benoît) une formidable conférence-concert sur le pianisme (sic) stride et ses héros fondateurs : James P. Jonhson et Thomas Fats Waller. Une fois encore c'est Rolande Gourley qui m'avait judicieusement signalé l'événement.
Un jour Rolande m'avait confié que le jeu de Louis Mazetier lui rappelait celui d'un tout jeune homme que son mari Jimmy Gourley lui avait fait remarquer pour son immense talent et sa précocité, mais qu'elle n'avait connu que très peu de temps avant sa disparition en 92 à l'âge de 32 ans. Un jeune homme qui avait souvent joué avec Marcel Zanini. C'est pour ça qu'avant même d'écrire le billet je savais que j'allais me laisser dériver... vers le portrait de François Rilhac écrit par Marc-Edouard Nabe dans Alain Zannini.
Du coup je voyais plus très bien comment organiser le tout. Alors courageuse mais pas téméraire, je me suis épanchée à propos de mon bug d'inspiration sur twitter. Un dimanche après-midi, je risquais pas grand-chose. Pourtant, aussi sec, j'ai reçu l'injonction malicieuse et à double sens : "Toujours tendre vers le Nabe !", venue d'un jeune musicien que je ne connais pas du tout... David Vesper. Aussitôt dit...