J’aime pas la Saint-Valentin. Non, vraiment. JE HAIS la Saint-Valentin. Passons tous les arguments usités contre la société de consommation et la sacralisation des petites attentions régulières qui réchauffent plus le cœur qu’un sextoy douteux offert entre les chocolats et la levrette. Non, décidément le romantisme ça me parle pas.
Moi je crois en la Science. Celle avec un grand S, qui s’amuse joyeusement à pourrir votre foi en l’Amour à grand coup de théories évolutives. Tiens, par exemple, prenons cet article de Eizaguirre C., Lenz T. L., Kalbe M., et Milinski M., chercheurs allemands de leur état, qui ont fraîchement publié un article passant en revue les relations entre immunologie et stratégie reproductive dans le règne animal. Ce texte nous permet notamment de remettre quelques principes de base en place:
- Vous pensiez que vous trouviez ce mec mignon les ? Raté. Ce ne sont pas vos yeux qui jubilent à la vue de la courbe de son fessier, mais votre nez qui vous signale la complémentarité de certains composants de vos systèmes immunitaires (les sets HLA). Et ça c’est bon parce que…
- En vous reproduisant avec des partenaires complétant vos propres apports immunitaires, vous assurez à votre descendance une meilleure défense immunitaire. Les générations se succèdent ainsi, maximisant les chances de se défendre contre des infections par des accouplements savamment orchestrés.
Vous comprendrez maintenant pourquoi tout ce tapage autour de la Saint Valentin et en général les trucs romantiques ça me fait doucement sourire. La Nature n’est pas romantique. En revanche, elle me donne de très bonnes réparties pour hameçonner le british apeuré : » Dis, mon nez me fait savoir que nos complexes HLA sont compatibles. Je pense que donc que dans l’optique de garantir aux futures générations des systèmes immunitaires dignes de ce nom, nous devrions copuler…euh, voulez-vous coucher avec moi ? »