Blowin' In The Wind

Ado alors que j'étais aux prises avec l'apprentissage de l'anglais, j'ai mis en place une astuce qui m'a énormément aidé pour mes oraux et la rédaction de dissertations : penser en chanson. Je cherchais le vocabulaire qui me manquait dans les chansons qui rythmait mon quotidien.
J'ai très vite cherché à comprenne ce que j'écoutais. J'ai appris à lire entre les lignes, analyser les métaphores, trouver le contexte, le dico jamais très loin.
Blowin' In The Wind est la plus célèbres des " Protest Songs ". Elle a été notamment reprise par des artistes comme Elvis Presley, Janis Joplin, Neil Young, Stevie Wonder et j'en passe.
Cette chanson rendra célèbre à travers le monde son auteur : Bob Dylan. Nous sommes alors en 1962...
A propos de son écriture, il confiera au  Los Angeles Times : " J'ai écrit cette chanson en 10 minutes, aligné les mots comme un chant religieux (...). C'est dans la tradition du folk. Tu prends ce qui a été transmis ".
La chanson se situe dans un contexte de lutte pour les droits civiques aux États-Unis et de guerre du Viêt Nam. Dylan n'y fait allusion à aucun évènement particulier, mais son rythme inspiré d'un chant traditionnel des esclaves, mêlé à ses paroles (trois strophes composées chacune de huit vers) interpelle. La chanson passe en boucle à la radio et est reprise sur toutes les pelouses universitaires où des jeunes protestent, réclament le droit d'être gardien de leur destin.
" How many roads must a man walk downBefore you call him a man?Yes, 'n' how many seas must a white dove sailBefore she sleeps in the sand?Yes, 'n' how many times must the cannon balls flyBefore they're forever banned?The answer, my friend, is blowin' in the wind,The answer is blowin' in the wind. "
Scandent les jeunes.
Cette chanson bouleversera la carrière de Sam Cook, un jeune prodige de la Soul. En 1963 lorsqu'il l'entend, il décide de transcender son écriture habituelle pour s'engager à son tour aux côté de artistes tels que Nina Simone qui luttent pour les droits civiques.
Il compose alors A change is gonna come.
La suite vous la connaissez.


Pourquoi je vous raconte tout ça ?
Le 24 janvier dernier lorsque Diane, Fatou, Aïssata, Patricia, Michael pour ne citer qu'eux et des milliers d'internautes , nous sommes lancés spontanément et sans concertation dans une lutte éprouvante contre le magazine ELLE, afin qu'il retire de son site internet un article raciste, nous avons du essuyer des critiques. Critiques de ceux qui ne trouvaient rien à redire à cet article, critiques de ceux qui trouvaient que notre grogne était "une tempête dans un verre d'eau", critiques de ceux qui trouvaient que nos protestations équivalaient à" brasser du vent " ou " se battre contre des moulins à vent "...
Cela n'a pas entamé notre conviction.
Je crois beaucoup en l'idée de transmission, je me pose souvent la question de savoir quel monde nous laisserons à nos enfants...Je n'ai pas la réponse, je suis un peu comme Bob, je pense qu'elle est dans le vent, pas celui que l'on brasse non. Celui du changement, ce changement qui ne peut intervenir que si chacun à sa minuscule échelle ose exprimer un mécontentement, une indignation.


Je porte : Manteau, Chapeau et Jupe H&M//Pull La Redoute//Ceinture Zara//Mocassins Jonak// Besace My Biotiful Bag// Manchette Ela Stone// Montre Fossil