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Gaston et Gustave

Publié le 01 février 2012 par Bloulou

Gaston et Gustave

d’Olivier Frébourg aux éditions Mercure de France

Gaston et Gustave est un récit autobiographique.L’auteur, Olivier Frébourg,raconte la naissance prématurée de ses jumeaux. Il est déjà père de deuxgarçons.Seul Gaston, grand prématuré,survivra, mais commencera alors un long combat pour sa survie. Ses parents sontlà, présents, attentifs.L’auteur nous livre avec beaucoupde sensibilité et de pudeur l’histoire de cet enfant, et de celui qui n’estplus, Arthur.L’entrée du CHU de Rouen, là oùséjourne son enfant, est gardée par une statue de Gustave Flaubert, quel’auteur connaît par cœur. Il a une vraie passion pour l’homme de lettres.Sa propre histoire se mêle ainsià celle de Flaubert…Et puis, en toile de fond,Camille, l’épouse d’Olivier Frébourg, et sa souffrance silencieuse.
J’ai trouvé ce récit d’une grandeforce, émouvant et pudique.Et l’écriture est magnifique.
Se reconstruire après les épreuves,un long cheminement qui appartient à chacun, et qui engendre forcément une profonderemise en question.
Olivier Frébourg est égalementéditeur (les éditions des Équateurs). Il a obtenu « le prix décembre2011 » pour ce récit, prix qu’il a partagé avec Jean-Christophe Baillypour son livre le Dépaysement :voyages en France, chez Seuil).
4e decouverture :
Gaston est un très grandprématuré. À sa naissance, il a été séparé de son jumeau. Dans le servicenéonatal de l’hôpital de Rouen dont l’entrée est gardée par la statue deGustave Flaubert, il lutte pour respirer. Gaston, c’est mon fils.Gustave est le« patron » des écrivains. Il refusa d’être père pour écrire Madame Bovary ou L’Éducation sentimentale. Il y a des moments où l’on aimerait sedébarrasser de la littérature parce qu’elle ne console jamais des catastrophes.Et pourtant, à la naissance de Gaston, la statue de Flaubert s’est avancée versmoi. Gaston et Gustave se sont retrouvés unis dans la tempête et le naufrage,peau contre peau. Je n’ai pas eu d’autre choix que d’écrire ce livre. J’avaisquitté le monde des vivants pour celui des limbes où je réchauffais mes deuxfils. O.F.

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