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Magasinage en 10 roues | Faits divers et judiciaire | Actualité | Le Journal de Montréal

Publié le 02 février 2012 par Cheaplabel
Magasinage en 10 roues | Faits divers et judiciaire | Actualité | Le Journal de Montréal
Un col bleu de Montréal croyait avoir eu une bonne idée en allant faire ses emplettes dans un magasin de vêtements avec un camion-benne appartenant à la Ville. Il a plutôt été filmé en flagrant délit par un citoyen et s’expose maintenant à des sanctions.
Les clients qui vont acheter des vêtements au magasin L’Aubainerie Entrepôt de la rue Sherbrooke, à Pointe-aux-Trembles, s’y rendent habituellement en voiture ou à pied.
Mais jeudi dernier, Stéphane Boucher, résidant du secteur, n’en croyait pas ses yeux lorsqu’il a vu un col bleu débarquer d’une saleuse aux couleurs de la Ville de Montréal pour entrer dans la boutique.
L’employé est entré vers 16 h 05 pour en ressortir une demi-heure plus tard, raconte-t-il au Journal.
« Les cheveux m’ont dressé sur la tête. L’employé et le véhicule sont payés avec notre argent. Pendant ce temps-là, on se fait dire par le maire que la Ville augmente les taxes de 3 % », déplore ce contribuable.
Stéphane Boucher a eu le réflexe de filmer la scène avec son téléphone intelligent.
Enquête
La vidéo, qui dure une trentaine de secondes, montre l’employé municipal, vêtu d’une veste rouge et d’une casquette assortie, qui sort du magasin de vêtements.
Un sac blanc à la main, il se dirige au pas de course vers son camion garé dans une rue transversale, avant de quitter les lieux au volant du poids lourd.
À l’arrondissement Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, la situation est prise aux sérieux.
« Les responsables vont rencontrer les employés pour faire la lumière sur cette histoire », promet Julie Favreau, porte-parole de l’arrondissement Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, en ajoutant que ce genre de pratiques n’est « pas toléré » à la Ville de Montréal.
« Effectivement, on ne peut pas aller faire des courses sur son temps de travail, même pendant une pause. Et même si c’était après les heures de travail, c’est aussi interdit d’utiliser un véhicule de l’arrondissement à des fins personnelles », dit-elle.
« Inacceptable »
La porte-parole dit avoir reçu l’assurance de Gaëtan Bégin, directeur des travaux publics de l’arrondissement, qu’aucun col bleu n’avait été mandaté pour acheter quelque chose dans ce commerce au moment où la vidéo a été filmée.
L’hypothèse qu’il s’agisse d’un travailleur affilié à un autre arrondissement n’est pas non plus écartée, dit-elle.
Michel Parent, président du syndicat des cols bleus, s’insurge aussi contre la situation.
« C’est inacceptable et intolérable. Jamais on ne va défendre des gestes semblables », assure-t-il.
Selon lui, la plupart des cols bleus sont honnêtes. Il compare un individu qui irait magasiner avec un camion de la Ville à « une pomme pourrie dans un tas de belles pommes ».
Selon Michel Parent, il y a une très bonne collaboration entre la Ville et les autorités syndicales pour identifier et punir ceux qui « abusent du système ».
source ; journaldemontreal.com

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