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Les évêques d'Andalousie mobilisés contre l'avortement

Publié le 02 février 2012 par Hermas

 

Hier, un groupe de professeurs catholiques de l’Université de Cordoue, soutenus par le diocèse, a présenté au Palais épiscopal de cette ville un rapport sur l’avortement. Leur étude souligne que la réforme apportée par la loi de 2010 « permet l’avortement en raison des malformations ou des maladies affectant le foetus  », ce qui implique la légitimation, dans la loi espagnole, du concept de "vies sans valeur vitale", lequel était exprimé dans le programme euthanasique du régime national socialiste allemand. Etaient présents le directeur du secrétariat diocésain de pastoral universitaire, Miguel Castro, ainsi que les professeurs et responsables du rapport, MM. Juan Luis Sevilla et Julio Ruiz.

Puisse cette initiative en inspirer d'autres du même genre de ce côté-ci des Pyrénées. 

 

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Source : INFOCATOLICA

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.- Le document a été présenté par M. Juan Luis SEVILLA, qui en a expliqué le contenu en soulignant que les auteurs avaient eu recours à la médecine, à la biologie, à l’économie, au droit et, finalement, au Magistère de l’Eglise, en rappelant que « dans l’Eglise l’avortement n’avait jamais été accepté ».

Il a également souligné que l’objectif du rapport était de répondre en particulier à la question de l’avortement en Andalousie, question fondamentale dans cette région en raison de sa très grande incidence sociale.

Le projet, soutenu par l’évêque de Cordoue, Mgr Demetrio FERNANDEZ [Photo ci-jointe], comme par son prédécesseur, a été mené à bien pendant l’année universitaire 2009/2010, en travaillant en particulier sur le développement humain dans sa phase prénatale, sur le commerce que représente la pratique de l’avortement, sur la régulation législative et sur la dimension morale du problème.

M. Juan Luis  SEVILLA, professeur de l’Université catholique de Cordoue, chargé du volet juridique du rapport, a indiqué que le fait de considérer les malformations ou les maladies comme une cause de suppression de la vie « revenait à se rapprocher dangereusement, et même à légitimer dans la législation espagnole, le principe de “vies sans valeur vitale”, tel qu’il se manifestait dans le programme du régime national socialiste allemand ».

M. SEVILLA a également qualifié « d’aberration juridique » que l’avortement soit considéré comme un droit, et estimé que la loi sur l’avortement de 1985 avait « ouvert la porte, sous prétexte de » régler certains cas, mais que « les politiques libérales se sont abritées derrière ces considérations pour ensuite les multiplier ».

Ainsi que M. Miguel CASTRO l’a expliqué, les exemplaires du rapport seront distribués gratuitement par les différents diocèses d’Andalousie, et par toutes les collectivités intéressées par la question de l’avortement, dans une perspective chrétienne, humaniste et, en même temps, académique.

De son côté, M. Julio RUIZ a rappelé les chiffres de l’avortement en Andalousie pour les années 1999-2008, à savoir plus de 150.000 enregistrés officiellement, sans tenir compte de ceux qui ne l’ont pas été. De plus, il a affirmé que ces chiffres démontraient que l’avortement avait été l’occasion d’un véritable négoce pendant toutes ces années, qu’il a évalué à plus de 100 millions d’euros.

 

Finalement, les intervenants ont souligné qu’il était nécessaire de garder présent à l’esprit que  « l’on est en présence d’un être humain, de la conception jusqu’à la naissance », et que la loi de 1985 ne peut être qualifiée de bonne « dès lors qu’elle ouvre la porte à la mort d’êtres humains innocents ».


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