De toutes les langues que je connais et pratique, la langue Arabe est la langue de l’Amour par excellence..
Une langue poétique dont les mots, sont autant d’images qui permettent aux passionnés, amoureux transis, d’exprimer la profondeur de leurs sentiments et, souvent, de leur désespoir…
Parfois je me demande : si je parlais à un homme en arabe, même s’il ne me comprend pas, y aurait-il un écho dans son âme ? Une porte que la langue ouvrirait dans son coeur ? Ou alors lui ferais-je peur… me verrait-il comme une terroriste de l’amour ?
Ou pire, n’aurait-il qu’indifférence à mon égard pour cause d’incompréhension ?
Je me pose parfois ce genre de questions, quand je ne parviens pas à réunir correctement la froideur imposée par la société du nord où je vis et la chaleur qui vibre et coule dans mon sang, cette exagération des sentiments reçue en héritage d’un pays arabisant….
La plupart du temps ces questions me fatiguent… et puis je tombe sur Fayrouz, sa voix, ses mots…. et me vient l’envie d’écrire le nom d’un être aimé sur le tronc d’un arbre….
Fairuz – I’m Writing Your Name
I’m writing your name my darling
On the old poplar
You’re writing my name my darling
In the sand on the path
And tomorrow it will rain
On the wounded stories
Your name will remain my darling
And my name will be erased
I talk about you my darling
To my the people in the neighborhood
You talk about me my darling
To a spring of water
And when they burn the midnight oil
Beneath the lamps of the evening
They talk about you my darling
And I am forgotten
And you gave me a flower
I showed it to my friends
I put it in my book
I planted it on my pillow
I gave you a vase
You didn’t take care of it
And you weren’t concerned with it
And so the gift went to waste
And you tell me you love me
You don’t know how much
That you still love me