Déjà par terre, notre entreprise fut définitivement enterrée par ce client gras comme une bouteille d'huile d'olive pleine. Non-content de la qualité des produits proposés par notre petite entreprise familiale, ils nous sabota de vile manière. Il n'eut aucun respect à notre égard. Pourtant, je lui avais servi avec un amour incommensurable, la spécialité maison. Le pain-frite façon Monti. Une énorme baguette fraiche et dorée, emplie de mie bien tassée que je coupais à l'horizontale avec un soin tout particulier. Trois hamburgers tranchés en deux et cuits à points y étaient insérés. Par dessus, quatre louche de frites croquantes et fermes, coupées à la main et fournies par le fermier du village furent déposées. J'arrosais le tout de sauce orangée faite maison. Moi seul possède le secret de cette onctueuse source d'énergie lipidique. Pour équilibrer le tout, j'ajoutais quelques verdures ça et là, tranches d'oignons, fenouil, betterave, navet. Et le Monti Burger était prêt. Coloré, chaud, sucré-salé. Tout bénef pour la santé. Quelle fut ma surprise lorsque il mordit dans le Monti Burger. Il arracha une bougée avec énergie pour la mastiquer vivement. Derrière le comptoir, j'arrivais à épier son visage. Il avait l'air satisfait de notre produit. Heureux, je retournais à la préparation de frites. Quand soudain, j'entendis à un cris étouffé. Je me retourna et le vis mastiquer les yeux vides telle une vache. Des bouts du Monti Burger se trouvait éparpillé sur la table. Étonné, je me dirigea vers la table avec un essuie et lui dis.
- Avez-vous avalé un bout de travers ? Le Monti-Burger rend les clients gloutons. Mais de là à s'étrangler. Faudrait tout de même pas exagérer. En un an de carrière, je n'avais jamais encore eu le cas. Ce serait bien malheureux de mourir en mangeant chez nous. Quelle publicité vous nous feriez. Enfin, je prends cela comme un compliment. Ne vous inquiétez pas. D'ailleurs, vous savez qu'un asiatique est venu expressément de Piong Yang pour gouter l'un de nos fameux met. Vous rendez-vous compte ?
Je lui fis un clin d’œil très expressif et commença à nettoyer. A ma surprise, sa réaction fut contraire à ce que j'imaginais. Il ouvrit le pain, pointa du doigt un des hamburgers et cria.
- C'est dégueulasse. C'est de la merdasse. Il y a des asticots dans vos hamburgers. Je...je...vos saloperies hamburgers sont pourris jusqu'à la moelle.
Dans un excès de rage. Il claqua le Monti Burger. Cela me brisa le cœur. Une si belle préparation foutue en l'air par un foutu demeuré. J'étais au bord des larmes. Je tombais à genoux et commençait à sangloter.
- Ce n'est pas possible. Les Monti Burger est une création aussi sacrée que les préceptes religieux. Les produis sont d'une qualité incomparables. Vous ne pouvez pas vous permettre une telle infamie. Je vous maudis jusqu'à la fin des temps dans ce monde de dégénérés.
Je lançais un théâtrale et long.
- Pourquoi ? Pourquoiiiiii ? Qu'ai-je donc commis pour mériter un tel blasphème ?
Son mécontentement s'était transformé en menaces de mort à mon égard. J'avais tenté de le résonner en lui disant que je n'y étais pour rien. En effet, les milliers de vers contenus dans la fricadelle n'était pas dû à une absence de méticulosité dans le contrôle de la marchandise achetée. Il fallait s'en prendre au fabricant. Pas à nous. La mauvaise qualité de la viande devait avoir un rôle important dans cette histoire. Puis il fallait rester réaliste. Les insectes sont la nature du futur. Tous les journaux en parlent. D'après eux, c'est une source intarissable.
La police vint tout le tralalalalal. Ah oui, j'avais oublié de te dire. Ce jour-là mon état était émotionnellement très chargé surtout au niveau de l'alcool et de drogues. En fait, j'étais salement bourré, drogué...ce qui ne joua pas en ma faveur lors de mon interpellation et de mon procès. Nul n'est parfait mais ça tu le sais déjà.
Montishow Burger. Cours l'acheter !