Magazine

Etat chronique de poésie 1453

Publié le 06 février 2012 par Xavierlaine081

Etat chronique de poésie 1453

1453

Une fois dit un dernier « je t’aime »

Puis fermé la porte

Tu avances baluchon à l’épaule

Toutes lumières éteintes

Pour ne réveiller personne

*

Tu rames sur ton esquif de fortune

Yeux fixés sur tes étoiles taquines

Rien n’est moins sur que l’horizon lointain

Où tes rêves t’embarquaient en tes heures perdues

*

Chaque jour tu regardes ton sillage

Observe les morceaux de bois

Laissés comme seules preuves de ton passage

En vains débris sur les écueils

Ta voile fantomatique hissée

Au grand mât de misère

Flotte dans l’univers vide

Tu cherches en vain le phare

Puis la côte

Enfin le port

Où des bras saisiront tes amarres

*

Chaque jour qui passe

Alourdit ton voyage

Malles pesantes à chaque bras

Contre vents et tempêtes

Tu cherches à garder la mémoire

La voilà qui flanche

Te trahit

S’enfuit à tire d’aile

Manosque, 14 décembre 2011

© Xavier Lainé, décembre 2011

©CopyrightDepot.co 00045567

Etat chronique de poésie 1453


Retour à La Une de Logo Paperblog