Magazine

Langue de pub sur Facebook

Publié le 22 novembre 2011 par Lejoursanspub @babetauvray

La première couverture sociale déclanche une "creative battle".

langue-de-pub.jpg

"Une couv' de livre sur Facebook c'est babette comme idée", écrit un internaute.
Et voilà que, sans le vouloir, je viens de lancer la première couverture sociale. Ainsi qu’un tsunami d’idées et de créativité sur Facebook.

Et puisque personne mieux qu'un publicitaire peut imaginer la couverture d'un bouquin qui parle de pub, je décide de laisser s'exprimer des talents du métier. Après réflexion et avec la permission de mon éditeur, Eyrolles, je lance un concours sur Facebook pour la création de mon livre-dico, "Langue de Pub", dont la sortie est prévue pour Mars.

Je m'attendais à 2, 3 voire 4 passionnés prêts à se lançer dans la bagarre. Je découvre que les créatifs n'ont pas peur des challenges. Cinq, six, dix, puis vingt, trente, quarante, cinquante, soixante, et plus encore viennent le relever. Ca fait aussi soixante personnes qui me demandent des précisions, des extraits du texte, les modalités. Je n’avais pas prévu un tel engouement. C'est la folie et ça dépasse toute imagination. Je suis partout à la fois, j'échange par messages sur FaceBook, par téléphone, sur le mur du groupe. Ma boite mail explose, je ne sais plus où donner de la tête.

Fabien Abe, un DA, m'envoie un lien. Le message est fort et clair, sa proposition aurait pu être plus créative s'il avait eu le temps. Je sais, malheureusement les délais sont dingues. Tout se fait dans l’urgence. Même moi, qui aime réfléchir en amont, planifier, maîtriser, prévoir... eh bé, c'est raté ! Là, les décisions sont prises au vol, minute après minute. Rien n’est prévu ni ficelé. Mais ça déborde de passion, d'enthousiasme, de talents.

Parmi les créatifs, les juniors se mélangent aux seniors, les étudiants aux free-lances, les agences, aux Directeurs Artistiques et aux DC. Même Olivier Verdon, la crème de la crème dans son domaine se laisse prendre au jeu. C'est passionnant, excitant, convivial, inattendu. Transparent.

Je me bat depuis des années pour que la pub reste à l'écoute. Le moment est venu d'en faire la démo. Je me tiens en retrait, je laisse les internautes s'exprimer, dialoguer, juger, commenter. Pour une fois ce n'est pas moi qui décide, la parole est à eux. Certaines observations me donnent envie d'intervenir, mais je me retiens. Et même si c'est difficile de changer les vieilles habitudes, je tiens bon.

Un DC se retire avec classe, pour laisser la place aux jeunes. Certains commencent, mais lâchent à mi chemin à cause des délais trop shorts. D'autres s'entraident. Et cinquante arrivent jusqu'au bout avec 82 créations dont 3 retirées et 5 pas prises en compte car hors délais.

Les internautes en sélectionnent 14 propositions de couv'. Nicolas Bordas, Président de TBWA/France et blogueur, en parle dans son blog homonyme, Olivia Van Hoengarden aussi. Les professionnels et les curieux se multiplient.

Au deuxième tour c'est un jury de pros qui tranche. Après une longue bagarre, nous avons enfin les trois finalistes. Certains talents ont été remarqués par des agences. Je reçois des mots des créatifs qui trouvent que c'était une magnifique aventure créative et humaine. Tandis que sur le mur, les décus montent au créneau. Certains n'ont pas la langue dans la poche. Quelques polémiques commencent.

Mais ça ne dure pas longtemps. Tout se termine sur quelques jolis mots qui font taire les mauvaises langues :

Dhöo Officiel Bonjour à tous ! (oui, sur fb, on ne dit plus "bonjour", c'est déplacé). C'est assez rigolo cet exercice démocratique. Avec 215 membres, on arrive à un joli boxon. À l'échelle d'une nation, on assisterait à un début de guerre civile. A son insu, babette vient d'augurer la "creative battle"… avec en prime dans le règlement la possibilité pour les participants de se faire jury… voire justice. C'est en gros comme si l'arbitre pouvait jouer. Alors à date, il y a deux possibilités : Soit instituer des règles (un jury, des participants. Point barre) … Soit prolonger ce joyeux foutoir et se retrouver dans un café quelconque pour faire monter la pression et crever l'abcès. Ça serait rigolo (et convivial). En attendant, pour les futurs recalés, j'ai une suggestion : écrivez votre propre bouquin… mieux, ne proposez qu'un livre de "couvertures". De toute façon, plus personne ne lit :-)

Emmanuel Racca Les décors étaient de Roger Harth , les costumes de Donald Cardwell, une pièce écrite en deux actes, réalisée par Babette Auvray Pagnozzi, de nombreux acteurs la liste est longue....Un nombreux public la liste est encore plus longue...Irritation, démangeaisons, énervement, tels étaient les ingrédients que nous voulions faire passer, en distillant parfois des vérités, parfois en appuyant là ou cela faisait mal ,pour faire réagir,changer les humeurs et créer l'animation que nous voulions...Pour le plus grand plaisir de l’opération Babette Book…Applaudissement !!! ;))))

Et le rideau se ferme sur les 214 membres du groupe qui, après avoir échangé, décident de se retrouver tous pour boire un verre à la signature de « Langue de Pub ». Comme quoi, il n’y a rien de plus concret que le virtuel. A suivre…


Retour à La Une de Logo Paperblog