Etat chronique de poésie 1454

1454

Mais comment ne pas être en tourment

Puisque tout se dérobe aux pieds de vie

Trop vite passée

*

Plus la question se pose

Moins de solutions s’imposent

Sinon celles de vivre chaque heure

Comme si elle devait être la dernière

*

Mon port a pour quai des trottoirs de silence

Mes rêves glissent dans le noir sur des ailes d’oiseaux

Ma voix se tait dans l’écoute de leur chant

Mes doigts cueillent encore quelques étoiles de mots

Pour les glisser dans l’enveloppe d’insoumises pensées

*

Le cœur en berne vais reprendre la route

Tenter encore d’éponger les lourdes peines

Que triste vie offre de lentes traversées

Aux enfers du doute sous les lourdes nuées

*

Mon absente en ces heures d’avant éveil

En enveloppes grises je cacherai quelques larmes

Pour ne rien montrer de mes douces illusions

Tout est bien droit en ce monde

Chacun marche dans le pas de ses certitudes

Il n’est aucune place aux cœurs naufragés

*

Te voilà bouchon sur les flots indifférents

Tu contemples tes derniers messages

Ils s’enfoncent et se noient

Tu n’es pas grand-chose

Sinon cette ride sur l’océan des mots

Manosque, 14 décembre 2011

© Xavier Lainé, décembre 2011

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