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La Suède a récemment annoncé l'ouverture d'une nouvelle enquête à propos de la disparition en 1945 de Raoul Wallenberg. Carl Bildt, ministre des Affaires étrangères, a demandé à des historiens de rechercher si de nouveaux documents pourraient permettre d'expliquer la disparition du diplomate, alors premier secrétaire à la légation de Suède à Budapest qui, de juillet 1944 à janvier 1945, a évité la déportation à des dizaines de milliers de juifs hongrois. Il leur remettait des "passeports de protection" suédois leur permettant de se faire passer pour des citoyens de ce pays. Le 17 janvier 1945, quelques jours après l'entrée des troupes soviétiques à Budapest, Raoul Wallenberg est arrêté par l'Armée rouge, on ne le reverra pas. Deux questions reviennent toujours, la raison de son arrestation et la date de son décès. Les autorités de l'URSS, puis celles de la Russie ont toujours soutenu qu'il était mort durant sa détention, à la Loubianka de sinistre mémoire. Cette nouvelle enquête sera menée par Hans Magnusson qui avait déjà participé à des investigations avec la Russie dans les années 1990. Le rapport suédois concluait "Il n'existe aucune preuve fiable de ce qui est arrivé à Raoul Wallenberg". Du côté russe on déclarait "Wallenberg est mort, ou plus probablement a été tué, le 17 juillet 1947". Il existe d'autres thèses. Plusieurs témoignages non vérifiés ont évoqué le passage de Wallenberg dans des prisons, des goulags ou des instituts psychiatriques soviétiques jusque dans les années 1980. Des documents suédois consultés récemment montrent que le KGB était intervenu au début des années 90 pour interrompre les investigations. Selon l'universitaire russe Vadim Bernstein, membre de la première commission Wallenberg, des documents inédits avaient été découverts dans les archives soviétiques dont l'accès avait été interdit début 1991. D'après Anatoli Prokopenko, ancien chef de la division soviétique spéciale des archives, les autorités russes seraient peu disposées actuellement pour autoriser leur consultation.
Par ailleurs, la Suède et la Hongrie célèbrent le centenaire de la naissance de Raul Wallenberg, le 4 août 1912, à Lidingö, faubourg de Stockholm. Une exposition "To me there's no other choice - Raoul Wallenberg 1912 -2012", "Je n'avais pas d'autre choix", est organisée au Musée national hongrois depuis le 17 janvier, en souvenir du jour de son arrestation, elle s'y tiendra jusqu'au 12 février. Et sera ensuite présentée à New York, Washington, Moscou, Tel Aviv, Berlin, Toronto et Winnipeg. Lors de l'inauguration, en présence de Carl Bildt et du ministre israélien Yossi Peled, János Martonyi, ministre hongrois des Affaires étrangères a déclaré "La mémoire de l'ancien diplomate suédois qui a sauvé la vie à plusieurs dizaines de milliers de nos compatriotes est un des éléments les plus importants qui lient la Hongrie à la Suède". Étaient aussi présentes à cette manifestation Annette Lantos une survivante du ghetto de Budapest et Louise von Dardel, nièce de Wallenberg qui ont prononcé une courte allocution. Le guitariste Ferenc Snétberger interpréta sa pièce "In memory of my people". Puis, le ministre suédois s'est rendu à l'université d'Europe centrale à l'invitation de John Shattuck son président et recteurr et de Péter Balázs directeurr des études. Il y a prononcé une conférence sur les droits de l'homme et les relations internationales. Il a révélé être souvent venu à Budapest depuis son premier séjour en août 1968 lors de l’invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes du Pacte de Varsovie. Par ailleurs, le 20 janvier, un séminaire en anglais sur le thème "Tolerance and Moral Courage" se tenait au Musée national, il était animé par le professeur de psychologie Thomas Böhm. Le quotidien économique Vilaggazdasag révélait ces jours-ci que le fabricant de pneumatiques Michelin avait annoncé qu'il suspendait les projets d'expansion de ses capacités de production en Hongrie. Pour Paul Young, directeur de la filiale hongroise de cette société, les incertitudes d'ordre juridique et financier dans le pays sont à l'origine de cette décision. Il ajoute "Entre 1996 et 2010, les relations de Michelin et des gouvernements hongrois successifs étaient excellentes", mais "tout a radicalement changé". Avant de conclure "Je ne suis pas en mesure de dire aujourd'hui quand nous pourrons continuer notre projet d'expansion de nos capacités, qui visait à améliorer la compétitivité de notre site de Nyíregyháza et qui aurait bien sûr abouti à une augmentation de nos effectifs". Depuis 2005, Michelin a investi 100 millions d'euros dans ce site industriel du département de Szabolcs-Szatmár-Bereg, au nord-est de la Hongrie, qui emploie actuellement 1.050 personnes. Le groupe a indiqué que la capacité de production maximale de l'usine, soit 2 millions annuels de pneus, ne suffisait plus. Paul Young a expliqué que Michelin aurait besoin de porter sa production annuelle à 8 ou 10 millions de pneus pour assurer sa compétitivité. Le 25 janvier dernier est sorti en France "Hors des sentiers battus", "Off the Beaten Track", film irlando-roumain de 1h27 de Dieter Auner, présenté comme un documentaire. Il se déroule au sein d’une famille de bergers, dans un petit village du nord de la Transylvanie. L’élevage des moutons est l'unique activité de cette région et les troupeaux gagnent chaque année les pâturages dans la montagne. Un autre monde est cependant en train d'apparaître qui vient troubler ces rythmes ancestraux. La charrette à pneus de caoutchouc va être remplacée par une voiture d'occasion que l'on échange contre 200 moutons. Depuis l'adhésion à l'Union européenne, les Roumains peuvent aller travailler à l'étranger et la mère part périodiquement avec d’autres femmes du village effectuer des travaux agricoles en Allemagne. Elle revient chargée d'articles divers. Les acheteurs d'agneaux au printemps sont de moins en moins nombreux. C'est donc la peinture d'un univers qu'envahit progressivement la société de consommation.
Après son service militaire, Dieter Auner âgé de 20 ans émigre en Allemagne en 1990, suivant la vague d’exode roumain après la chute du régime communiste. Il étudie la physique à l’université de Bonn et s'installe en Irlande en 1996. Il vit à Galway où il est directeur de la photographie avant de s'essayer à la réalisation. Il est l'auteur de "Leaving Transylvania", en 2001, un documentaire de 52 min. Avec le prix de 500 € qui lui fut attribué, il a pu louer une voiture et entreprendre le voyage de cinq ans nécessaire pour la réalisation de "Hors des sentiers battus". Pour obtenir la confiance des bergers qui paraissent dans le film, Dieter Auner n'a pas hésité à les aider dans leurs tâches quotidiennes, couper du bois ou conduire les charrettes. Il consacre l'année 2007 à la connaissance des familles et de la vie à la campagne puis il commence le film en 2008 et le termine en 2010. Il est coproduit par Christian Mungiu, réalisateur de "4 mois, 3 semaines, 2 jours", palme d'or au festival de Cannes 2007 et de "Contes de l'Âge d'Or". "Hors des sentiers battus" a été sélectionné en juin 2010 au Transilvania International Film Festival, en juillet de la même année au Galway Film Fleadh et le 31 janvier 2011 à l'International Film Festival Rotterdam.
Le palmarès de la 23e édition du Palm Springs international film festival, PSIFF, a été annoncé le 15 janvier. Ce festival est devenu un des plus importants d'Amérique du Nord avec quelque 130.000 spectateurs. Cette année, du 5 au 16 janvier, 188 films venus de 73 pays étaient en lice dans la localité californienne. "Le cheval de Turin" a reçu le Prix international de la critique. On annonce la projection de cet extraordinaire film de Béla Tarr au cinéma Uránia de Budapest au mois de mars prochain. Une œuvre de Brahms a été découverte récemment par le chef d'orchestre et musicologue Christopher Hogwood dans des archives de la bibliothèque de Princeton. Après avoir été authentifiée, elle a été interprétée pour la première fois le 21 janvier à 12h15, sur BBC Radio 3, dans l'émission "Music Matters", par le pianiste hongrois András Schiff. Lequel a fait part de son émotion quand il a joué cette musique qu'il juge "magnifique". Il s'agit d'Albumblatt, feuille d'album, une page soigneusement écrite que Brahms avait glissée en guise de remerciement, dans un livre d'or, après un récital à Göttingen. Cette pièce complète qui comprend toutes les indications d'expression, fut composée en 1853 par Brahms âgé de 20 ans et on en retrouvera les échos 12 ans plus tard, dans une autre de ses œuvres. Dans le second mouvement, Scherzo, de son trio pour piano, violon et cor, opus 40. Le théâtre des Champs-Élysées à Paris y était le 27 janvier dernier à 20 h en accueillant à nouveau le Philharmonia Orchestra sous la direction d'Esa-Pekka Salonen, qui accompagnait cette fois le violoniste Christian Tetzlaff pour le second concert du cycle Bartok. Avec au programme, Suite de danses, composée en 1923 pour célébrer le cinquantenaire de l'union de Buda, Pest et Óbuda, Concerto pour violon n° 2, Sz 112, composé en 1937-1938 et Le Mandarin merveilleux, Op. 19, Sz 73, ballet-pantomime en un acte composé en 1918-1919 sur un livret de Menyhért Lengyel, Bartók le transforma un peu plus tard en une suite pour orchestre symphonique créée le 15 octobre 1928. Prélude à l'après-midi d'un faune de Debussy termina le concert qui était retransmis en direct sur France Musique. Le 15 novembre dernier, le même orchestre, toujours sous la direction du chef finlandais, avait interprété Musique pour cordes, percussions et célesta composée en 1936, puis Le Château de Barbe-Bleue, op. 11, Sz. 48, opéra en un acte sur un livret de Béla Balázs en 1911, en hongrois, surtitré en français, avec la mezzo-soprano Michelle DeYoung dans le rôle de Judith et la basse John Tomlinson dans celui de Barbe-Bleue, Carole Bouquet était la récitante. Le 9 février, à Aix-en-Provence, Natalia Zaremba prononcera une conférence littéraire sur l’œuvre de Dezső Kosztolányi. Elle est organisée par la librairie internationale All Books & Co et l’Association hongroise de Provence. Cette librairie est installée 1 bis rue Joseph Cabassol dans le quartier Mazarin en plein centre ville, quartier conçu au XVIIe siècle par l'archevêque d'Aix-en-Provence Michel Mazarin, frère du Cardinal. All Books & Co propose des ouvrages dans toutes les langues et dispose aussi d'un petit salon de thé et d'un espace dédié à des expositions, des conversations bihebdomadaires. Le 3 février à 20 h, la pianiste Emmanuelle Swiercz donnait un récital avec au programme des œuvres de Debussy, Liszt, Chopin, en collaboration avec l’Association Arthèmes. Entrée à 16 ans au CNSM de Paris, elle suit après un cycle de perfectionnement. Puis elle est lauréate de nombreuses fondations prestigieuses et concours internationaux ; elle se produit en récital en France dans des salles aussi prestigieuses que Pleyel ou Gaveau et à l’étranger, Concertgebouw d’Amsterdam, Forum international du piano de Berlin, Rudolfinum de Prague, Athenaeum de Bucarest ou Théâtre national des Beaux-Arts de Rio de Janeiro. On la retrouve également au festival de La Roque-d’Anthéron et sur différentes radios et chaînes de télévision, France Musique, Radio Classique, France Inter, RTL, Direct 8, Mezzo, France 2 et France 3. Ses deux premiers disques consacrés aux oeuvres pour piano de Sergueï Rachmaninov et Robert Schumann ont obtenu d’excellentes critiques.
Le 4 février à 20 h, était projeté le documentaire de György Szomjas en 2010 "Vents d'Est, l’orchestre de Miqueu Montanaro et ses invités", d'une durée de 80 minutes, en présence de Miqueu Montanaro lui-même. Ce multi-instrumentaliste provençal entretient des liens étroits avec la Hongrie qu’il fréquente depuis quelque 40 ans et où il multiplie les collaborations avec des musiciens hongrois. Il avait en particulier donné sur le bateau A38 à Budapest, un concert qui restera gravé dans toutes les mémoires, il y était entouré de ses amis magyars et de son fils Baltazar, franco-hongrois et violoniste virtuose.
Le 7 février à 18 h 30 dans le cadre de Chaire tournante, avait lieu la rencontre avec Vilmos Bárdosi, professeur des universités, lexicographe, spécialiste des locutions hongroises et françaises, directeur du Département d’études françaises de l’Université Eötvös Loránd de Budapest, en outre commandeur dans l’Ordre des Palmes académiques, chevalier de l’Ordre des Arts et des lettres, chevalier de la Légion d’honneur. Ce parfait connaisseur de la langue française a parlé des "Locutions et proverbes de la langue hongroise" dont il connaît si bien l'équivalent. Il est par ailleurs l’auteur de Francia-magyar kisszótár, Petit dictionnaire français-hongrois paru chez Akadémiai Kiadó en 2006; de Magyar szólások, közmondások értelmező és fogalomköri szótára, Dictionnaire analogique et thématique des locutions et proverbes hongrois chez Tinta Könyvkiadó en 2009; de Francia-magyar szólásszótár, Dictionnaire français-hongrois des locutions chez Tinta Könyvkiadó en 2010. Il est aussi coauteur de A francia nyelv lexikona, Encyclopédie de la langue française parue chez Corvina Kiadó en 2008; rédacteur en chef de Magyar szólástár, Thésaurus phraséologique du hongrois chez Tinta Könyvkiadó en 2003; corédacteur en chef de Magyar-Francia/Francia-Magyar jogi szótár, Dictionnaire juridique hongrois-français/français-hongrois chez KJK en 2001 et de Francia-magyar kéziszótár, Dictionnaire français-hongrois chez Akadémiai Kiadó en 2007. Marie-Josèphe Gouesse et Péter Balogh animaient cette soirée.
Le 11 février à 20 h, on pourra assister à Mosaïque danubienne, une sélection des films du festival BUSHO, Budapest Short. Ce dernier créé en automne 2004 par de jeunes cinéastes est un véritable forum international du court métrage qui présente des films provenant d’une quarantaine de pays. Axée sur les thèmes de l’eau et de l’environnement naturel, Mosaïque danubienne est un projet de la Fondation Gombolyag, organisateur du festival BUSHO, et de l’Institut Balassi. Seront ainsi projetés "Egerszalók", documentaire de 17 min de László Csáki et Szabolcs Pálfi en 2006; "Pastèque du Danube", film expérimental d'1 min de Fapegalli en 2007; "411-Z", court métrage de 7 min de Dániel Erdélyi en 2007; "Un jour de liberté", film d’animation de 5 min d'Igor Lazin en 2005; "Aquarun", court métrage de 5 min d'Ákos Mester et Zoltán Végh Vozó en 2004; "Kyrie", film expérimental de 4 min de Péter Mészáros en 2004; "Monde disparu", documentaire de 20 min de Gyula Nemes en 2006 et "L’amour meurt", court métrage de 29 min de Barnabás Tóth en 2002. V.O.S.T anglais ou français.
Le 28 janvier dernier à 20 h, c'était à la projection d'une sélection de la production de Kecskemétfilm et du festival du film d’animation de Kecskemét, KAFF, que l'on pouvait assister. La société Kecskemétfilm qui célèbre cette année son 40e anniversaire, est à l’origine des dessins animés mythiques qui ont marqué plusieurs générations en Hongrie. Ses films exportés dans une centaine de pays ont acquis une excellente réputation internationale. Cette sélection permettait de découvrir quatre décennies de production de cette maison. Le Festival du film d’animation de Kecskemét, KAFF, a été créé par Kecskemétfilm en 1985. Dans la deuxième partie de la projection, étaient proposés une sélection de films primés à la dernière édition du festival. Du 9 au 12 février, la MC 93, Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis à Bobigny, présente "Les actes de pitbull" dans le cadre de la 9e édition du Festival Le Standard idéal Théâtre Frontière. C'est un texte de Péter Kárpáti, acteur et dramaturge qui enseigne à l’Université de théâtre et de cinéma de Budapest. On lui doit aussi Worldbuyer en 1999 et The Immigrant’s Guidebook en 2004. "Les Actes de Pitbull" écrits en 2011 sont interprétés en hongrois, surtitrés en français, dans une mise en scène de l'auteur et des comédiens, Zsolt Nagy, acteur d’Arpád Schilling, Angéla Stefanovics, Zola Szabó, Natasa Stork, Zsuzsa Lörincz et Martin Boros. "Le prophète froid et brutal des anciennes légendes après une errance de plusieurs milliers d’années, est arrivé à Budapest ce matin. Il est descendu du train de l’étranger, sorti de la gare Keleti et a pénétré dans le cœur de la ville, comme un pitbull dans un jardin d’enfants. Il viendra vous voir ce soir". Il va bouleverser les vies d’Angie et de Zola.
A noter que du 27 au 30 janvier dernier, dans le cadre de ce même Festival, la MC 93 a présenté "Le Clavier bien tempéré" où le metteur en scène David Marton croise la musique de Jean-Sébastien BachBach avec "La Mélancolie de la résistance", roman de l'écrivain hongrois László Krasznahorkai dont plusieurs romans ont inspiré des films de Béla Tarr. Le spectacle sera redonné du 9 au 13 février puis à la Schaubühne de Berlin à partir du 18 février. Jusqu'au 26 février, Kogart House présente une sélection d’œuvres du Belge James Ensor, scènes de carnaval, squelettes, personnages masqués notamment, qui composent d'ordinaire l'univers plutôt grinçant de cet artiste natif d'Ostende en 1860. Au cours de sa longue vie, il est mort dans sa ville natale en 1949, il a connu maintes écoles. Les œuvres graphiques qui sont présentées à la galerie Kogart proviennent de la collection de la banque belge KBC , la plupart sont d'une période particulièrement active de l'artiste entre 1886 et 1891 et reprennent les thèmes de ses peintures. Les autres, postérieures, sont souvent les copies de ses propres dessins et peintures.
Kogart House, tous les jours de 10 à 18 h
112. Andrássy út
Budapest 1062
Jusqu'au 19 février se tient au Musée des Beaux-arts de Budapest une exposition à ne pas manquer. "Du Greco à Rippl-Rónai, Marcell Nemes, mécène et collectionneur".120 œuvres, entre autres de Cranach, Courbet, Cézanne, Mihály Munkácsy, Pál Szinyei Merse, Károly Ferenczy, János Vaszary, Pál Szinyei Merse, Béla Uitz ou Károly Kernstok réunies par Marcell Nemes et qu'il a léguées au Musée des Beaux-arts et à celui des Arts appliqués de Budapest ou à la ville de Kecskemét en 1911. Mais aussi aux Musées de Munich et de Berlin, au Louvre et au Prado. L'exposition qui présente les deux volets de l'action de Nemes, collection et mécénat, commence par son portrait peint par Oskar Kokoschka en 1928. On ne manquera pas les deux fleurons que sont María Magdalena penitente de El Greco et Portrait de Ferenc Rákózi par Ádám Mányoki ni les multiples documents qui éclairent l'extraordinaire destinée de Marcell Jánoshalmi Nemes. Ce négociant en diamants, natif en 1866 de Jánoshalma, dans le département de Bács-Kiskun, et mort à Budapest en 1930, se retrouva en 1924 propriétaire du Palazzo Venier dei Leoni au bord du Grand canal. Ce dernier fut acquis en 1949 par Peggy Guggenheim qui y déposa sa propre collection, c'est actuellement un des plus grands musées d'art moderne.
Musée des Beaux-arts, du mardi au dimanche de 10 à 17 h 30
Dózsa György út 41
Budapest 1146
Depuis le 30 novembre dernier et jusqu'au 27 mai prochain, la Galerie nationale hongroise expose une rétrospective de l’œuvre de Károly Ferenczy dont c'est le cent-cinquantième anniversaire de la naissance. Il est en effet né à Vienne le 8 février 1862. Il étudie pendant deux ans à l'académie Julian de Paris, séjour qui lui a permis aussi d'acquérir une bonne connaissance de la langue française si l'on en juge par ses livres favoris présentés dans une vitrine, l'Art romantique de Baudelaire, les Confessions de Rousseau et A rebours de Huysmans entre autres. Puis il s'installe à Szentendre où un musée lui est d'ailleurs consacré. C'est un membre éminent de l'école de Nagybánya, actuellement Baia Mare en Roumanie. Et plus tard de MIÉNK, Magyar Impresszionisták és Naturalisták Köre, Ecole hongroise des impressionnistes et des naturalistes, créée à Budapest en 1908 où il côtoie József Rippl-Rónai et expose principalement en Transylvanie. Il meurt à Budapest le 18 mars 1917. Tous les aspects de son œuvre, tableaux ou dessins provenant de la Galerie hongroise aussi bien que de collections privées, sont représentés, paysages, compositions bibliques, portraits dont de nombreux de sa famille notamment. Ses trois enfants furent également des artistes réputés, Valér, 1885-1954, s'illustra dans la peinture, Noémi, 1890-1957, dans la tapisserie et Béni Ferenczy, 1890-1967, dans la sculpture.
A quelques salles de là, une autre exposition retient l'attention "Héros, rois et saints, images et documents de l'histoire de Hongrie". De vastes tableaux mettant en scène les événements marquants de cette longue histoire mouvementée. Œuvres de Bertalan Székely, Gyula Benczúr ou Viktor Madarász entre autres, que l'on classe habituellement parmi les peintres académiques. Le plus imposant étant sans doute étant le tableau de Mihály Munkácsy "La conquête de la Hongrie" daté de 1893. Dans une petite salle, quelques vitrines recèlent des documents sur lesquels on se penche avec beaucoup d'intérêt, tels notamment, la première carte de Hongrie en 1528, la première traduction hongroise du Nouveau testament en 1541, la Constitution de Hongrie cosignée le 20 août 1949 par Mátyás Rákosi et le président Árpád Szakasits, le traité de paix de Vienne de 1606, la proclamation de Marie-Thérèse accordant le statut de Grand-Duché à la Transylvanie 2 novembre 1765, les lois du 11 avril 1848 à Pozsony ou bien encore l'hymne de Ferenc Kölcsey mis en musique par Ferenc Erkel. Jusqu'au 26 août prochain.
Magyar Nemzeti Galéria
Du mardi au dimanche de 10 à 18 h, fermeture des caisses à 17 h 15
Budavári Palota, Szent György tér 2
1014 Budapest
Rappelons que l'exposition "To me there's no other choice - Raoul Wallenberg 1912 -2012" se tient au Musée National Hongrois jusqu'au 12 février, du mardi au dimanche de 10 à 18 h.
Magyar Nemzeti Múzeum
Múzeum körút, 14-16
1088 Budapest Le Sénégal doit cesser de réprimer les voix dissidentes alors que deux manifestants ont été tués.... (202.57 Ko) Certains aiment garder une relation avec le passé à travers des objets hérités.... (151.85 Ko)
Par ailleurs, la Suède et la Hongrie célèbrent le centenaire de la naissance de Raul Wallenberg, le 4 août 1912, à Lidingö, faubourg de Stockholm. Une exposition "To me there's no other choice - Raoul Wallenberg 1912 -2012", "Je n'avais pas d'autre choix", est organisée au Musée national hongrois depuis le 17 janvier, en souvenir du jour de son arrestation, elle s'y tiendra jusqu'au 12 février. Et sera ensuite présentée à New York, Washington, Moscou, Tel Aviv, Berlin, Toronto et Winnipeg. Lors de l'inauguration, en présence de Carl Bildt et du ministre israélien Yossi Peled, János Martonyi, ministre hongrois des Affaires étrangères a déclaré "La mémoire de l'ancien diplomate suédois qui a sauvé la vie à plusieurs dizaines de milliers de nos compatriotes est un des éléments les plus importants qui lient la Hongrie à la Suède". Étaient aussi présentes à cette manifestation Annette Lantos une survivante du ghetto de Budapest et Louise von Dardel, nièce de Wallenberg qui ont prononcé une courte allocution. Le guitariste Ferenc Snétberger interpréta sa pièce "In memory of my people". Puis, le ministre suédois s'est rendu à l'université d'Europe centrale à l'invitation de John Shattuck son président et recteurr et de Péter Balázs directeurr des études. Il y a prononcé une conférence sur les droits de l'homme et les relations internationales. Il a révélé être souvent venu à Budapest depuis son premier séjour en août 1968 lors de l’invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes du Pacte de Varsovie. Par ailleurs, le 20 janvier, un séminaire en anglais sur le thème "Tolerance and Moral Courage" se tenait au Musée national, il était animé par le professeur de psychologie Thomas Böhm. Le quotidien économique Vilaggazdasag révélait ces jours-ci que le fabricant de pneumatiques Michelin avait annoncé qu'il suspendait les projets d'expansion de ses capacités de production en Hongrie. Pour Paul Young, directeur de la filiale hongroise de cette société, les incertitudes d'ordre juridique et financier dans le pays sont à l'origine de cette décision. Il ajoute "Entre 1996 et 2010, les relations de Michelin et des gouvernements hongrois successifs étaient excellentes", mais "tout a radicalement changé". Avant de conclure "Je ne suis pas en mesure de dire aujourd'hui quand nous pourrons continuer notre projet d'expansion de nos capacités, qui visait à améliorer la compétitivité de notre site de Nyíregyháza et qui aurait bien sûr abouti à une augmentation de nos effectifs". Depuis 2005, Michelin a investi 100 millions d'euros dans ce site industriel du département de Szabolcs-Szatmár-Bereg, au nord-est de la Hongrie, qui emploie actuellement 1.050 personnes. Le groupe a indiqué que la capacité de production maximale de l'usine, soit 2 millions annuels de pneus, ne suffisait plus. Paul Young a expliqué que Michelin aurait besoin de porter sa production annuelle à 8 ou 10 millions de pneus pour assurer sa compétitivité. Le 25 janvier dernier est sorti en France "Hors des sentiers battus", "Off the Beaten Track", film irlando-roumain de 1h27 de Dieter Auner, présenté comme un documentaire. Il se déroule au sein d’une famille de bergers, dans un petit village du nord de la Transylvanie. L’élevage des moutons est l'unique activité de cette région et les troupeaux gagnent chaque année les pâturages dans la montagne. Un autre monde est cependant en train d'apparaître qui vient troubler ces rythmes ancestraux. La charrette à pneus de caoutchouc va être remplacée par une voiture d'occasion que l'on échange contre 200 moutons. Depuis l'adhésion à l'Union européenne, les Roumains peuvent aller travailler à l'étranger et la mère part périodiquement avec d’autres femmes du village effectuer des travaux agricoles en Allemagne. Elle revient chargée d'articles divers. Les acheteurs d'agneaux au printemps sont de moins en moins nombreux. C'est donc la peinture d'un univers qu'envahit progressivement la société de consommation.
Après son service militaire, Dieter Auner âgé de 20 ans émigre en Allemagne en 1990, suivant la vague d’exode roumain après la chute du régime communiste. Il étudie la physique à l’université de Bonn et s'installe en Irlande en 1996. Il vit à Galway où il est directeur de la photographie avant de s'essayer à la réalisation. Il est l'auteur de "Leaving Transylvania", en 2001, un documentaire de 52 min. Avec le prix de 500 € qui lui fut attribué, il a pu louer une voiture et entreprendre le voyage de cinq ans nécessaire pour la réalisation de "Hors des sentiers battus". Pour obtenir la confiance des bergers qui paraissent dans le film, Dieter Auner n'a pas hésité à les aider dans leurs tâches quotidiennes, couper du bois ou conduire les charrettes. Il consacre l'année 2007 à la connaissance des familles et de la vie à la campagne puis il commence le film en 2008 et le termine en 2010. Il est coproduit par Christian Mungiu, réalisateur de "4 mois, 3 semaines, 2 jours", palme d'or au festival de Cannes 2007 et de "Contes de l'Âge d'Or". "Hors des sentiers battus" a été sélectionné en juin 2010 au Transilvania International Film Festival, en juillet de la même année au Galway Film Fleadh et le 31 janvier 2011 à l'International Film Festival Rotterdam.
Le palmarès de la 23e édition du Palm Springs international film festival, PSIFF, a été annoncé le 15 janvier. Ce festival est devenu un des plus importants d'Amérique du Nord avec quelque 130.000 spectateurs. Cette année, du 5 au 16 janvier, 188 films venus de 73 pays étaient en lice dans la localité californienne. "Le cheval de Turin" a reçu le Prix international de la critique. On annonce la projection de cet extraordinaire film de Béla Tarr au cinéma Uránia de Budapest au mois de mars prochain. Une œuvre de Brahms a été découverte récemment par le chef d'orchestre et musicologue Christopher Hogwood dans des archives de la bibliothèque de Princeton. Après avoir été authentifiée, elle a été interprétée pour la première fois le 21 janvier à 12h15, sur BBC Radio 3, dans l'émission "Music Matters", par le pianiste hongrois András Schiff. Lequel a fait part de son émotion quand il a joué cette musique qu'il juge "magnifique". Il s'agit d'Albumblatt, feuille d'album, une page soigneusement écrite que Brahms avait glissée en guise de remerciement, dans un livre d'or, après un récital à Göttingen. Cette pièce complète qui comprend toutes les indications d'expression, fut composée en 1853 par Brahms âgé de 20 ans et on en retrouvera les échos 12 ans plus tard, dans une autre de ses œuvres. Dans le second mouvement, Scherzo, de son trio pour piano, violon et cor, opus 40. Le théâtre des Champs-Élysées à Paris y était le 27 janvier dernier à 20 h en accueillant à nouveau le Philharmonia Orchestra sous la direction d'Esa-Pekka Salonen, qui accompagnait cette fois le violoniste Christian Tetzlaff pour le second concert du cycle Bartok. Avec au programme, Suite de danses, composée en 1923 pour célébrer le cinquantenaire de l'union de Buda, Pest et Óbuda, Concerto pour violon n° 2, Sz 112, composé en 1937-1938 et Le Mandarin merveilleux, Op. 19, Sz 73, ballet-pantomime en un acte composé en 1918-1919 sur un livret de Menyhért Lengyel, Bartók le transforma un peu plus tard en une suite pour orchestre symphonique créée le 15 octobre 1928. Prélude à l'après-midi d'un faune de Debussy termina le concert qui était retransmis en direct sur France Musique. Le 15 novembre dernier, le même orchestre, toujours sous la direction du chef finlandais, avait interprété Musique pour cordes, percussions et célesta composée en 1936, puis Le Château de Barbe-Bleue, op. 11, Sz. 48, opéra en un acte sur un livret de Béla Balázs en 1911, en hongrois, surtitré en français, avec la mezzo-soprano Michelle DeYoung dans le rôle de Judith et la basse John Tomlinson dans celui de Barbe-Bleue, Carole Bouquet était la récitante. Le 9 février, à Aix-en-Provence, Natalia Zaremba prononcera une conférence littéraire sur l’œuvre de Dezső Kosztolányi. Elle est organisée par la librairie internationale All Books & Co et l’Association hongroise de Provence. Cette librairie est installée 1 bis rue Joseph Cabassol dans le quartier Mazarin en plein centre ville, quartier conçu au XVIIe siècle par l'archevêque d'Aix-en-Provence Michel Mazarin, frère du Cardinal. All Books & Co propose des ouvrages dans toutes les langues et dispose aussi d'un petit salon de thé et d'un espace dédié à des expositions, des conversations bihebdomadaires. Le 3 février à 20 h, la pianiste Emmanuelle Swiercz donnait un récital avec au programme des œuvres de Debussy, Liszt, Chopin, en collaboration avec l’Association Arthèmes. Entrée à 16 ans au CNSM de Paris, elle suit après un cycle de perfectionnement. Puis elle est lauréate de nombreuses fondations prestigieuses et concours internationaux ; elle se produit en récital en France dans des salles aussi prestigieuses que Pleyel ou Gaveau et à l’étranger, Concertgebouw d’Amsterdam, Forum international du piano de Berlin, Rudolfinum de Prague, Athenaeum de Bucarest ou Théâtre national des Beaux-Arts de Rio de Janeiro. On la retrouve également au festival de La Roque-d’Anthéron et sur différentes radios et chaînes de télévision, France Musique, Radio Classique, France Inter, RTL, Direct 8, Mezzo, France 2 et France 3. Ses deux premiers disques consacrés aux oeuvres pour piano de Sergueï Rachmaninov et Robert Schumann ont obtenu d’excellentes critiques.
Le 4 février à 20 h, était projeté le documentaire de György Szomjas en 2010 "Vents d'Est, l’orchestre de Miqueu Montanaro et ses invités", d'une durée de 80 minutes, en présence de Miqueu Montanaro lui-même. Ce multi-instrumentaliste provençal entretient des liens étroits avec la Hongrie qu’il fréquente depuis quelque 40 ans et où il multiplie les collaborations avec des musiciens hongrois. Il avait en particulier donné sur le bateau A38 à Budapest, un concert qui restera gravé dans toutes les mémoires, il y était entouré de ses amis magyars et de son fils Baltazar, franco-hongrois et violoniste virtuose.
Le 7 février à 18 h 30 dans le cadre de Chaire tournante, avait lieu la rencontre avec Vilmos Bárdosi, professeur des universités, lexicographe, spécialiste des locutions hongroises et françaises, directeur du Département d’études françaises de l’Université Eötvös Loránd de Budapest, en outre commandeur dans l’Ordre des Palmes académiques, chevalier de l’Ordre des Arts et des lettres, chevalier de la Légion d’honneur. Ce parfait connaisseur de la langue française a parlé des "Locutions et proverbes de la langue hongroise" dont il connaît si bien l'équivalent. Il est par ailleurs l’auteur de Francia-magyar kisszótár, Petit dictionnaire français-hongrois paru chez Akadémiai Kiadó en 2006; de Magyar szólások, közmondások értelmező és fogalomköri szótára, Dictionnaire analogique et thématique des locutions et proverbes hongrois chez Tinta Könyvkiadó en 2009; de Francia-magyar szólásszótár, Dictionnaire français-hongrois des locutions chez Tinta Könyvkiadó en 2010. Il est aussi coauteur de A francia nyelv lexikona, Encyclopédie de la langue française parue chez Corvina Kiadó en 2008; rédacteur en chef de Magyar szólástár, Thésaurus phraséologique du hongrois chez Tinta Könyvkiadó en 2003; corédacteur en chef de Magyar-Francia/Francia-Magyar jogi szótár, Dictionnaire juridique hongrois-français/français-hongrois chez KJK en 2001 et de Francia-magyar kéziszótár, Dictionnaire français-hongrois chez Akadémiai Kiadó en 2007. Marie-Josèphe Gouesse et Péter Balogh animaient cette soirée.
Le 11 février à 20 h, on pourra assister à Mosaïque danubienne, une sélection des films du festival BUSHO, Budapest Short. Ce dernier créé en automne 2004 par de jeunes cinéastes est un véritable forum international du court métrage qui présente des films provenant d’une quarantaine de pays. Axée sur les thèmes de l’eau et de l’environnement naturel, Mosaïque danubienne est un projet de la Fondation Gombolyag, organisateur du festival BUSHO, et de l’Institut Balassi. Seront ainsi projetés "Egerszalók", documentaire de 17 min de László Csáki et Szabolcs Pálfi en 2006; "Pastèque du Danube", film expérimental d'1 min de Fapegalli en 2007; "411-Z", court métrage de 7 min de Dániel Erdélyi en 2007; "Un jour de liberté", film d’animation de 5 min d'Igor Lazin en 2005; "Aquarun", court métrage de 5 min d'Ákos Mester et Zoltán Végh Vozó en 2004; "Kyrie", film expérimental de 4 min de Péter Mészáros en 2004; "Monde disparu", documentaire de 20 min de Gyula Nemes en 2006 et "L’amour meurt", court métrage de 29 min de Barnabás Tóth en 2002. V.O.S.T anglais ou français.
Le 28 janvier dernier à 20 h, c'était à la projection d'une sélection de la production de Kecskemétfilm et du festival du film d’animation de Kecskemét, KAFF, que l'on pouvait assister. La société Kecskemétfilm qui célèbre cette année son 40e anniversaire, est à l’origine des dessins animés mythiques qui ont marqué plusieurs générations en Hongrie. Ses films exportés dans une centaine de pays ont acquis une excellente réputation internationale. Cette sélection permettait de découvrir quatre décennies de production de cette maison. Le Festival du film d’animation de Kecskemét, KAFF, a été créé par Kecskemétfilm en 1985. Dans la deuxième partie de la projection, étaient proposés une sélection de films primés à la dernière édition du festival. Du 9 au 12 février, la MC 93, Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis à Bobigny, présente "Les actes de pitbull" dans le cadre de la 9e édition du Festival Le Standard idéal Théâtre Frontière. C'est un texte de Péter Kárpáti, acteur et dramaturge qui enseigne à l’Université de théâtre et de cinéma de Budapest. On lui doit aussi Worldbuyer en 1999 et The Immigrant’s Guidebook en 2004. "Les Actes de Pitbull" écrits en 2011 sont interprétés en hongrois, surtitrés en français, dans une mise en scène de l'auteur et des comédiens, Zsolt Nagy, acteur d’Arpád Schilling, Angéla Stefanovics, Zola Szabó, Natasa Stork, Zsuzsa Lörincz et Martin Boros. "Le prophète froid et brutal des anciennes légendes après une errance de plusieurs milliers d’années, est arrivé à Budapest ce matin. Il est descendu du train de l’étranger, sorti de la gare Keleti et a pénétré dans le cœur de la ville, comme un pitbull dans un jardin d’enfants. Il viendra vous voir ce soir". Il va bouleverser les vies d’Angie et de Zola.
A noter que du 27 au 30 janvier dernier, dans le cadre de ce même Festival, la MC 93 a présenté "Le Clavier bien tempéré" où le metteur en scène David Marton croise la musique de Jean-Sébastien BachBach avec "La Mélancolie de la résistance", roman de l'écrivain hongrois László Krasznahorkai dont plusieurs romans ont inspiré des films de Béla Tarr. Le spectacle sera redonné du 9 au 13 février puis à la Schaubühne de Berlin à partir du 18 février. Jusqu'au 26 février, Kogart House présente une sélection d’œuvres du Belge James Ensor, scènes de carnaval, squelettes, personnages masqués notamment, qui composent d'ordinaire l'univers plutôt grinçant de cet artiste natif d'Ostende en 1860. Au cours de sa longue vie, il est mort dans sa ville natale en 1949, il a connu maintes écoles. Les œuvres graphiques qui sont présentées à la galerie Kogart proviennent de la collection de la banque belge KBC , la plupart sont d'une période particulièrement active de l'artiste entre 1886 et 1891 et reprennent les thèmes de ses peintures. Les autres, postérieures, sont souvent les copies de ses propres dessins et peintures.
Kogart House, tous les jours de 10 à 18 h
112. Andrássy út
Budapest 1062
Jusqu'au 19 février se tient au Musée des Beaux-arts de Budapest une exposition à ne pas manquer. "Du Greco à Rippl-Rónai, Marcell Nemes, mécène et collectionneur".120 œuvres, entre autres de Cranach, Courbet, Cézanne, Mihály Munkácsy, Pál Szinyei Merse, Károly Ferenczy, János Vaszary, Pál Szinyei Merse, Béla Uitz ou Károly Kernstok réunies par Marcell Nemes et qu'il a léguées au Musée des Beaux-arts et à celui des Arts appliqués de Budapest ou à la ville de Kecskemét en 1911. Mais aussi aux Musées de Munich et de Berlin, au Louvre et au Prado. L'exposition qui présente les deux volets de l'action de Nemes, collection et mécénat, commence par son portrait peint par Oskar Kokoschka en 1928. On ne manquera pas les deux fleurons que sont María Magdalena penitente de El Greco et Portrait de Ferenc Rákózi par Ádám Mányoki ni les multiples documents qui éclairent l'extraordinaire destinée de Marcell Jánoshalmi Nemes. Ce négociant en diamants, natif en 1866 de Jánoshalma, dans le département de Bács-Kiskun, et mort à Budapest en 1930, se retrouva en 1924 propriétaire du Palazzo Venier dei Leoni au bord du Grand canal. Ce dernier fut acquis en 1949 par Peggy Guggenheim qui y déposa sa propre collection, c'est actuellement un des plus grands musées d'art moderne.
Musée des Beaux-arts, du mardi au dimanche de 10 à 17 h 30
Dózsa György út 41
Budapest 1146
Depuis le 30 novembre dernier et jusqu'au 27 mai prochain, la Galerie nationale hongroise expose une rétrospective de l’œuvre de Károly Ferenczy dont c'est le cent-cinquantième anniversaire de la naissance. Il est en effet né à Vienne le 8 février 1862. Il étudie pendant deux ans à l'académie Julian de Paris, séjour qui lui a permis aussi d'acquérir une bonne connaissance de la langue française si l'on en juge par ses livres favoris présentés dans une vitrine, l'Art romantique de Baudelaire, les Confessions de Rousseau et A rebours de Huysmans entre autres. Puis il s'installe à Szentendre où un musée lui est d'ailleurs consacré. C'est un membre éminent de l'école de Nagybánya, actuellement Baia Mare en Roumanie. Et plus tard de MIÉNK, Magyar Impresszionisták és Naturalisták Köre, Ecole hongroise des impressionnistes et des naturalistes, créée à Budapest en 1908 où il côtoie József Rippl-Rónai et expose principalement en Transylvanie. Il meurt à Budapest le 18 mars 1917. Tous les aspects de son œuvre, tableaux ou dessins provenant de la Galerie hongroise aussi bien que de collections privées, sont représentés, paysages, compositions bibliques, portraits dont de nombreux de sa famille notamment. Ses trois enfants furent également des artistes réputés, Valér, 1885-1954, s'illustra dans la peinture, Noémi, 1890-1957, dans la tapisserie et Béni Ferenczy, 1890-1967, dans la sculpture.
A quelques salles de là, une autre exposition retient l'attention "Héros, rois et saints, images et documents de l'histoire de Hongrie". De vastes tableaux mettant en scène les événements marquants de cette longue histoire mouvementée. Œuvres de Bertalan Székely, Gyula Benczúr ou Viktor Madarász entre autres, que l'on classe habituellement parmi les peintres académiques. Le plus imposant étant sans doute étant le tableau de Mihály Munkácsy "La conquête de la Hongrie" daté de 1893. Dans une petite salle, quelques vitrines recèlent des documents sur lesquels on se penche avec beaucoup d'intérêt, tels notamment, la première carte de Hongrie en 1528, la première traduction hongroise du Nouveau testament en 1541, la Constitution de Hongrie cosignée le 20 août 1949 par Mátyás Rákosi et le président Árpád Szakasits, le traité de paix de Vienne de 1606, la proclamation de Marie-Thérèse accordant le statut de Grand-Duché à la Transylvanie 2 novembre 1765, les lois du 11 avril 1848 à Pozsony ou bien encore l'hymne de Ferenc Kölcsey mis en musique par Ferenc Erkel. Jusqu'au 26 août prochain.
Magyar Nemzeti Galéria
Du mardi au dimanche de 10 à 18 h, fermeture des caisses à 17 h 15
Budavári Palota, Szent György tér 2
1014 Budapest
Rappelons que l'exposition "To me there's no other choice - Raoul Wallenberg 1912 -2012" se tient au Musée National Hongrois jusqu'au 12 février, du mardi au dimanche de 10 à 18 h.
Magyar Nemzeti Múzeum
Múzeum körút, 14-16
1088 Budapest Le Sénégal doit cesser de réprimer les voix dissidentes alors que deux manifestants ont été tués.... (202.57 Ko) Certains aiment garder une relation avec le passé à travers des objets hérités.... (151.85 Ko)
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