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Le projet NEOShield, pour ne pas finir comme les dinosaures…
« Les dinosaures ont disparu parce qu’ils n’avaient pas de programme
spatial ». Ce n’est sûrement pas l’Union Européenne qui contredira
cette citation de l’écrivain Arthur C. Clarke.
C’est
justement pour minimiser le risque de finir comme les dinosaures que
l’Union
Européenne vient de créer le projet NEOShield dont le but est de
trouver la meilleure façon de nous protéger contre une collision avec un
astéroïde géocroiseur ou Near-Earth Object en Anglais,
d’où le nom donné au programme.
Comme
leur nom l’indique, ces astéroïdes croisent l’orbite de la Terre et
sont donc
susceptibles de renter en collision avec celle-ci avec des impacts
plus ou moins dévastateurs suivant leur composition ou leur taille. Le
dernier événement en date ayant eu un impact conséquent
est celui du 30 juin 1908.
En effet, un bolide de plusieurs dizaines de mètres de diamètre aurait explosé à plusieurs
kilomètres d’altitude au-dessus de la région de Toungouska en Sibérie..
L’explosion a couché les arbres sur
une zone de 2000 kilomètres carrés. Les scientifiques estiment que
ce «petit » bolide aurait généré une explosion équivalente à des
centaines de bombes d’Hiroshima.
Cependant,
il existe des géocroiseurs possédant une masse bien supérieure à celui
de
Toungouska et encore, on en a répertorié une infime partie de
ceux-ci. Les scientifiques arrivent à estimer également l’occurrence
avec laquelle ces objets frappent notre planète en fonction de
leur masse.
Par exemple, selon le Near-Earth Object Mission Advisory Panel (NEOMAP) de l’Agence
Spatiale Européenne, un objet d’environ 100 mètres nous tombe sur le coin de la tête à peu près tous les 5000 ans (voir le
tableau des occurrences en page 13, en anglais)).
Le
programme NEOShield s’intéressera donc aux objets de 140 mètres et plus
et privilégiera
3 scénarios afin d’éviter une éventuelle collision. Pourquoi 140
mètres me direz-vous ? C’est selon les scientifiques la taille à partir
de laquelle des impacts majeurs sont susceptibles de se
produire.
Les
scénarios envisagés sont les suivants : envoyer un impacteur cinétique
sur l’astéroïde
afin de dévier sa trajectoire. La deuxième option serait d’envoyer
un engin massif très proche de l’objet afin d’utiliser la force de
gravité pour faire dévier l’objet tout doucement.
Enfin, la dernière option serait d’envoyer un satellite emportant une charge nucléaire dans
le but de la faire exploser à côté du bolide.
Le
projet NEOShield est doté d’un budget de 4 millions d’euros et
regroupera une dizaine
d’experts venant de différents pays. À noter qu’Astrium, filiale
d’EADS, participera au projet. Voici les détails du projet sur le site internet d’Astrium.
Auteur : Jérémy Bouchez
Source : www.sciencepresse.qc.ca