Si tu ne sais pas à quoi ça sert, rassures toi, d’autres le savent pour toi

Le gars aurait cogité un peu et mis au point un outil pour faciliter les contacts avec les copains et les collègues.
Bien pensé le bidule, pour s’envoyer des infos rapidement, pour se tenir au courant de ce qu’on fait ou ne fait pas.
Et puis, petit à petit ça aurait pris de l’ampleur, au point que des gens qui ne se connaissaient pas en viennent à se comporter les uns avec les autres comme s’ils étaient potes de fac : à se poquer, à se tenir au courant de ce qu’il font ou ne font pas.

Au point même que des types qui n’étaient pas dans le truc au départ ont voulu en être, soucieux de pas louper le coche. Tellement d’ailleurs qu’ils ont allongé le nombre de billets qu’ils estimaient que ça vaudrait un jour.
Et une fois cela fait, ils ont calculés que pour rentabiliser ces milliards il fallait créer des besoins nouveaux, pour que ceux qui n’utilisaient pas encore aient une raison d’y venir, et pour que les autres soient tentés de ne pas partir tout de suite, d’attendre encore au cas où des bidules intéressants commencent à émerger.

Lui du coup, il avait moins d’idées  parce que c’était quand même un tout petit moins spontané avec les histoires de ratio, les projections de potentiels et autres concepts que je sais pas comment on dit en américain.

Lui il aurait un peu décroché ensuite. Il aurait en quelque sorte laissé filer un outil qu’il en venait à ne plus comprendre complètement.

Au même titre que ceux qui ne l’utilisent pas ne savent pas à quoi ça peut bien servir, sans que ceux qui s’en servent ne puissent parvenir à le leur expliquer.