Quand on aime...

Publié le 09 février 2012 par Araucaria

Photo l'Internaute © Araucaria Araucana




L'adage dit que quand on aime on ne compte pas... Tout d'abord il faut que je vous avoue que je ne me retrouve jamais au rayon librairie de l'Hyper-marché sans  choisir (au moins) un livre, sans compter ceux que j'achète en librairies, aux puces, ou chez des bouquinistes. Et voilà que depuis mon séjour en Suisse j'ai pris goût à l'entrepôt Emmaüs, qui était très bien fourni en livres de tous les genres et de toutes qualités. C'est ainsi que j'étais rentrée de mon voyage de janvier avec cinq titres choisis chez Emmaüs et deux romans trouvés chez un bouquiniste de Toulon... Il fallait bien quand même que j'adoucisse un peu le chagrin que j'avais eu lorsque les ouvrages sélectionnés avec soin pour la durée de mon séjour avaient tous été dérobés en même temps que mes bagages... Bien sûr, les livres trouvés dans ces deux lieux n'étaient pas les mêmes que ceux qui avaient été volés... Ceux-ci, je me suis empressée de les racheter ou commander dès mon retour à Bastia. J'avais trop envie de les lire et ne voulais pas être privée d'un plaisir bien innocent.
A Bastia bien entendu nous n'avons pas de succursale Emmaüs... mais il y a quelques jours j'ai pu lire un encart dans la presse; Le Secours Populaire organisait une grande braderie le 8 février. Là, j'étais presque sûre de trouver des livres! Je me ferais plaisir en aidant un peu financièrement... Hier après-midi, je débarquais donc avec un petit panier à la Grande Braderie... Les livres étaient juste à l'entrée, je me suis précipitée sur l'étalage. Et j'ai trouvé mon bonheur :

- Les jardins de lumière - Amin Maalouf - choisi parce que j'avais aimé "Léon l'africain" du même auteur, et aussi à cause de la couverture qui représente une peinture mogole du 17ème siècle.

- Le bouc émissaire - Daphné du Maurier - choisi parce que j'ai lu et apprécié plusieurs romans de cette même auteure, "L'auberge de la Jamaïque", "Rebecca", "La crique du français".

- Les enfants de l'aube - Patrick Poivre d'Arvor - choisi parce que c'est un auteur que je connais bien et que je souhaitais enfin découvrir son premier roman écrit alors qu'il était âgé de seulement 17ans.

- Les dames à la licorne - Barjavel & Olenka de Veer - choisi parce que j'ai aimé "La nuit des temps" de Barjavel et aussi parce que je me souviens que lors de sa sortie ce roman avait été très coté par les médias.

- Le chat qui disait cheese - Lilian Jackson Braun - choisi pour le plaisir de la découverte, pour être surprise et aussi parce que la couverture représente deux chats bienveillants... un peu minces les raisons de ces choix... hummm j'aime les chats et voulais un compte rond, l'achat de cinq livres me semblait être une bonne mesure!

Oui, mais voilà, sortant de là ravie avec mon petit butin, je me suis dirigée vers une librairie pour réceptionner la commande de :

- Le monde du bout du monde - Luis Sepulveda - livre volé dans mes bagages...

Enfin, je me suis rendue à l'Hyper-marché pour faire les courses de la semaine. Pour me mettre en train, rien ne vaut un petit détour par le rayons librairie, où je regarde toujours s'il y a des nouveautés... Bonheur et envie lorsque je découvre :

- Le jour avant le bonheur - Erri De Luca - celui-là je le prends à cause du titre que je trouve très beau, pour l'auteur que je ne connais pas et que j'ai envie de découvrir, et aussi pour la quatrième de couverture qui m'apprend que l'action se déroule à Naples dans l'immédiat après-guerre... Naples je m'y suis rendue en novembre; je prends donc ce roman un peu en souvenir de mon voyage.

Vous avez fait le compte comme moi, hier je suis rentrée avec sept livres qui vont allonger ma pile de livres à lire. J'ai voulu immortaliser l'évènement, qu'il serait prudent que je ne renouvelle pas trop souvent, en photographiant l'objet du du délit. Devant l'évidence je ne peux nier ni me voiler la face. Je ne ressens pas de honte devant cette boulimie livresque, cette hémorragie de livres, pourtant bientôt mes chers ouvrages seront à l'étroit. Il me faudra être plus raisonnable, c'est mathématique, même si quand on aime on ne compte pas!