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[QUELQUEFOIS JE PRENDS TA PLACE]
XXVII
Quelquefois je prends ta place
Sur tes ongles sur ta porte
J’ai nos deux noms côte à côte
Tes deux rives de cheveux
Et ce que je n’ose taire
Collier furtif incertain
Un lointain délire d’eau
Tout autour de la mémoire
J’ai le nom de nos deux morts
Comme un petit hérisson
Tantôt tu dors dans ton langage
celle où tes peignes sont debout
Je te compte sur tes mains
Salamandre pour semaine
et le bord de ta ceinture
et ton humble
Unité d’eau
Quelles bêtes simulées
les récits qui disparaissent
Fuir
et son panier de clous
d’incendies
de dents abstraites
(La peur rangée
près de la porte)
est-ce moi qui me répète
Bernard Vargaftig, Éclat et meute in L’Aveu même d’être là, Éditions Au diable vauvert, 2008, pp. 205-206.
BERNARD VARGAFTIG
■ Bernard Vargaftig
sur Terres de femmes ▼
→ [Ce n’est que l’enfance]
■ Voir aussi ▼
→ (sur le site des éditions Arfuyen) une notice bio-bibliographique sur Bernard Vargaftig
→ (sur Mediapart) un hommage de Pascal Maillard à Bernard Vargaftig
→ (sur Les Carnets d’Eucharis) un hommage à Bernard Vargaftig
→ (sur le site de la revue Nu(e)) un extrait d’un entretien avec Bernard Vargaftig
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