Bernard Vargaftig | [Quelquefois je prends ta place]

Publié le 28 janvier 2012 par Angèle Paoli
« Poésie d’un jour »



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[QUELQUEFOIS JE PRENDS TA PLACE]

XXVII

Quelquefois je prends ta place
Sur tes ongles sur ta porte

J’ai nos deux noms côte à côte
Tes deux rives de cheveux

Et ce que je n’ose taire
Collier furtif incertain

Un lointain délire d’eau
Tout autour de la mémoire

J’ai le nom de nos deux morts
Comme un petit hérisson

  Tantôt tu dors dans ton langage
  celle où tes peignes sont debout
  Je te compte sur tes mains
  Salamandre pour semaine
  et le bord de ta ceinture
  et ton humble
  Unité d’eau

Quelles bêtes simulées
  les récits qui disparaissent
Fuir
  et son panier de clous
  d’incendies
  de dents abstraites
(La peur rangée
près de la porte)
  est-ce moi qui me répète


Bernard Vargaftig, Éclat et meute in L’Aveu même d’être là, Éditions Au diable vauvert, 2008, pp. 205-206.




BERNARD VARGAFTIG

■ Bernard Vargaftig
sur Terres de femmes

→ [Ce n’est que l’enfance]

■ Voir aussi ▼

→ (sur le site des éditions Arfuyen) une notice bio-bibliographique sur Bernard Vargaftig
→ (sur Mediapart) un hommage de Pascal Maillard à Bernard Vargaftig
→ (sur Les Carnets d’Eucharis) un hommage à Bernard Vargaftig
→ (sur le site de la revue Nu(e)) un extrait d’un entretien avec Bernard Vargaftig



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