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Etat chronique de poésie 1458

Publié le 12 février 2012 par Xavierlaine081

Etat chronique de poésie 1458

1458

Alors tu fais le choix de te taire

De penser à autre chose qu’à ce serrement de cœur

Tu observes en quels errements va le monde

Son rafiot qui gîte dangereusement

Son mât brisé

Ses voiles délabrées

Les capitaines ont déserté le pont

Dans les cales ils comptent monnaies

Chargent canots de sauvetage

Laissant marins à leur soif

Ceux-là ne disent mots

Trop habitués à leur condition

*

Tu avais tant ouvert tes bras

Sur tant d’aubes radieuses

Devant café fumant tant de pensées montaient

Tu avais tant arpenté les trottoirs discrets d’un soir

A l’écoute d’une voix venue d’ailleurs

Telle tempête qu’agite parfois les songes

Qu’au silence qui s’en suit viennent inquiétudes

*

Au refuge du silence

Ermitage retiré au plus près du ciel

Tu blottis ton âme transie

Sans plus rien espérer

Sinon faible chant dans l’hiver qui avance

Le poème se prélasse encore un peu

Reste au noir de tes tiroirs

Pour ne rien dire du triste sort

Manosque, 16 décembre 2011

© Xavier Lainé, décembre 2011

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Etat chronique de poésie 1458


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