En Algérie, et dans beaucoup d’autres pays arabes, le contexte diffère. Le public algérien n’a connu l’ouverture (partielle) du domaine de la publicité, qu’au début des années 90, ce qui explique en partie son "immaturité publicitaire". D’un autre coté, et avant l’arrivée des opérateurs téléphoniques étrangers au début des années 2000, les entreprises étrangères faisaient rarement l’effort d’élaborer des spots spécialement conçus pour les publics visés, le doublage était leur moyen préféré. Le public recevait donc, des spots conçus ailleurs. Une étude approfondie s’impose pour déterminer comment ces spots ont influencé sa vision et sa culture. En gardant à l’esprit, le faible niveau de conscience qui caractérise les Algériens face aux médias, il est tout à fait légitime que les entreprises algériennes ou étrangères, évitent l’emploi des messages symboliques et optent pour une approche directe. Mais il ne faut pas oublier que le contexte médiatique mondial, a radicalement changé depuis l’avènement d’internet et surtout des réseaux sociaux.
Ces derniers ont permis la naissance d’une nouvelle fonction dans l’entreprise: le community managment, qui consiste à faire représenter les organisations par une personne déterminée, pour être son porte-parole sur le web. Au-delà de ce que cette fonction apporte en matière de proximité et d’échange entre l’entreprise et son public, nous estimons que dans un pays comme l’Algérie, elle peut relayer les messages publicitaires, afin de les déchiffrer et les simplifier pour ceux qui ne les auront pas compris, dès la première exposition. Cela permettra d’élever la culture publicitaire du public algérien, et permettra aux entreprises dans un futur proche, de s’adresser différemment à leurs publics. Les entreprises sont tenues de participer à la construction, d’une meilleure culture médiatique chez leurs publics, si ce stade est atteint, ça ne pourra que favoriser l’excellence et l’originalité dans les campagnes publicitaires destinées aux Algériens. Lorsque nous parlons du symbolisme dans les médias algériens, nous n’affirmons pas son absenc...