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Aussi rapidement que tu fus quelque chose
Te voilà réduit à néant
Ainsi va se monde qui te consomme
Qui te consume
Fait de toi fumée brume ou vent
*
Aussi vite fut aimé
Aussi vite détesté
Sur la liste des amis
Dont tu ne connais rien
Qui ne savent rien
Cherchent vaines gloires
Entre deux citations
*
Aussi vite fut accueilli
Aussi vite exclus
Réduit au néant du silence
Ceux-là croient voir poindre un nouveau monde
Où n’est qu’apparence et futilité
Que leur importent les êtres
De chair et de sang
Effondrés devant leur écran
Géré par d’autres
Qui jouent de leur dépendance
Déclinée en éminentes monnaies
*
Pauvre naïf qui croit encore en tes rêves
Chercheur infatigable de ce qui pourrait porter trace d’humains
Te voilà porte fermée au nez
Là où tu croyais trouver parcelle d’amitié
Tout n’est que leurre au monde des apparences boursières
Manosque, 17 décembre 2011
© Xavier Lainé, décembre 2011
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