A la poubelle ou au musée (un artiste quia de la frite)

Publié le 13 février 2012 par Despot
Où finit l'art, où commence la foutaise? La question se posait depuis la nuit des temps, elle est devenue obsolète avec l'invention de l'art conceptuel.
Vous prenez deux vieilles frites pour deux vieilles frites et vous les flanquez à la poubelle? Il vous en cuira, vandale! Bien qu'étant galeriste, vous avez détruit une oeuvre d'art!
Ce n'est pas l'artiste qui vous le dit, mais le juge! Et sans hésiter! Car, si l'art conceptuel irrite et déboussole les ignares, il offre à la justice un critère imparable pour déterminer la nature de ses productions. Pour départager le chef-d'oeuvre du détritus, le critère est simple: son prix!
Du moment qu'il se trouve un client - en l'occurrence, une copine de l'artiste - prêt à débourser des milliers d'euros pour de la bouffe périmée, la cause est entendue: nous sommes en présence de l'ART!
Le concepteur de ces fameuses frites avait sans doute ses raisons (que nous ne pouvrons pas comprendre) pour les immortaliser, et même les couvrir d'or. Mais sa véritable performance d'artiste est ailleurs: par sa victoire devant les tribunaux, il dresse un piédestal à l'arbitre, su commissaire et au critique suprême de l'art moderne: le dieu Argent... Source: LE MATIN, 13.2.2012.

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