les pieds sur terre en 2012

Publié le 03 février 2012 par Uncharles @charlesduvoyage

liberté, égalité, fraternité

les enfants s’expriment et se confrontent à la réalité par la représentation qu’ils en ont ; cette expérience de “la peinture”, partout la même, quelque soit le continent, met en lumière un socle commun à l’humanité, que je m’emploie à explorer

depuis plus de vingt ans, tous les mercredis, l’association Arts et Développement propose des ateliers de peinture pour les enfants ; dehors dans l’espace public, en libre accès, dans plusieurs villes du sud de la france ; pendant cinq années, j’ai travaillé dans les quartiers nord de marseille, comme artiste intervenant pour “la peinture” (comme l’appellent les enfants) ; je n’ai cessé d’être émerveillé par le succès universel de la pratique ;

où que ce soit, l’enfant peint comme il respire ; une fois terminée, sa peinture est exposée, il se confronte alors au regard des autres ; l’émulation ainsi créée se raconte au fur et à mesure sur des fils à linge, tendue pour l’occasion, cimaise du décor qui se développe tout au long de l’atelier ;

ce qui se passe ici sous nos yeux est saisissant ; il ne s’agit ni de leçons ni de cours, les enfants s’expriment librement, sans contraintes, ils s’amusent, pratiquent et se perfectionnent tout seul, naturellement, en s’inspirant des uns, des autres et de ce qui les entoure ;
l’ambiance cordiale de l’atelier, pollinise le quartier et tout curieux qui s’en approche ; par curiosité ou envie, de spectateur l’on devient acteur, en peignant, ou simplement en s’arrêtant pour partager ce moment de vie ; chacun contribue ainsi à créer cet instant particulier de fraternité autour de l’atelier ; souvent dans des lieux de la ville où il n’y a d’habitude que des courants d’air, la vie s’installe ;

en 2010, poussé par un besoin vital d’ailleurs, je suis parti six mois en afrique de l’ouest,
à l’aventure, à la rencontre d’autres enfants, pour leur proposer “la peinture”
j’ai vu, là-bas comme ici, les ateliers se dérouler de la même manière ;

de retour de ce premier voyage, je suis maintenant totalement convaincu que cette action humaine, artistique et citoyenne trouve sa place partout ;

je souhaite poursuivre cette expérience ; ancrer “la peinture” de manière pérenne où je suis déjà passé et la faire découvrir à plus d’enfants ;

le printemps cette année 2012 sera l’occasion d’un voyage dans cinq villes du sénégal et de la gambie, en somme une trentaine d’ateliers pour les enfants, en collaboration avec les instituts français ;
l’été va se continuer à ouagadougou pour y entamer une démarche de transmission de ce savoir-faire qui m’a été offert par l’association Arts et développement ; ma future en collaboration avec plusieurs structures telles que l’institut français de ouagadougou, le goethe institut, le centre culturel gambidi, aura pour objectif de former des personnes qui pourront à leurs tours diffuser et transmettre, la magie des ateliers de peinture libres pour les enfants