Après le Congo, c’est le Cameroun qui fait parler de lui avec une innovation technologique de taille : un téléphone dual sim made in africa. Tout a été discret dans le lancement de ce nouveau produit qui comme la Way-C offre une alternative sur le marché actuel et tient compte de la bourse des populations locales. Je vous propose contrairement à la logique de ce blog, un article de Nicolas Vounsia sur le X-net Phone. Je reviendrais plus tard sur l’analyse de cette percée lente, mais de plus en plus marquée dans le domaine des nouvelles technologies.
X-net phone. Ne vous méprenez pas sur la consonance british de ce nom. Il s’agit bel et bien du nom du tout premier téléphone portable, entièrement conçu, configuré, paramétré et développé par des ingénieurs Camerounais vivant à l’étranger. A savoir deux en Allemagne et le troisième aux Etats Unis d’Amérique. Pour des raisons de sécurité, leurs noms n’ont pas été révélés à la cérémonie de présentation du X-net phone vendredi dernier à Yaoundé. Selon Emmanuel Ndenguebi, ingénieur en télécommunications, également associé au projet, X-net phone peut contenir deux cartes Sim.
Il fonctionne dans toutes les localités camerounaises couvertes par le réseau Gsm. Le X-net phone qui ; selon ses promoteurs, sera commercialisé par l’entreprise camerounaise L&F dans deux semaines, est doté d’un clavier alpha numérique retro-éclairé. Son écran est capable d’afficher des fichiers vidéo et des photos. Tout ceci pour un prix qui tient compte du pouvoir d’achat des Camerounais : il va coûter 10.500 Fcfa (sans appareil photo) et 12.500 Fcfa (avec appareil photo)
En plus, ce téléphone portable est équipé d’un lecteur Mp3/Mp4, d’un appareil photo haute définition et d’une radio Fm. Il a aussi une torche, un haut parleur et un bluetooth. Les musiques du téléphone ont été composées par un artiste camerounais. Dans la boîte à image du téléphone, l’on peut admirer la splendeur des plages de Kribi ou encore la beauté du palais des Congrès de Yaoundé. Bref, il s’agit, souffle l’un des partenaires du projet, «d’une fierté camerounaise». Le X-net phone, premier téléphone made in Cameroon, est utilisable en trois langues : français, anglais et espagnol.
D’après Benjamin Lekoua, jeune camerounais initiateur et porteur du projet, «ce résultat satisfaisant est le fruit de plus d’un an de travail. Le projet a été simple et complexe». C’est ce dernier qui a pris l’initiative de rencontrer individuellement les trois ingénieurs pour la conception et la réalisation du projet. Selon ses dires, ces ingénieurs ont une grande expérience dans le domaine des télécommunications. Puisqu’ils travaillent depuis des années dans des entreprises de fabrication des téléphones portables en occident. «C’est d’ailleurs pourquoi ils ont souhaité l’anonymat sur leurs noms, de peur d’avoir des représailles de la part de leur employeur», fait-on savoir.
Pour Lekoua, il y’a de quoi se réjouir. «Nous avons démystifié la fabrication du téléphone. Avec un peu plus de moyens, nous pouvons désormais fabriquer des téléphones plus complexes». Pour celui-ci, la fabrication de ce téléphone vise à faire connaître au monde le génie africain et celui du Cameroun en particulier. Il vise aussi à susciter chez les Camerounais et les Africains, l’esprit de créativité et d’entrepreneuriat. Ce jeune nourrit une autre ambition. Celle de la fabrication d’un ordinateur portable et d’un téléphone portable de deuxième génération. Selon le porteur du projet, avant la présentation au public, ce téléphone a été testé dans tous les quatre coins du pays.
Nicolas Vounsia