Il n'y a pas à dire, Pauline Marois est amoureuse de la langue française. Elle aime les mots. Elle aime les utiliser pour exprimer avec justesse et poésie... le caractère absolument improductif de son programme politique!
Oui, Pauline Marois est une femme de paroles.
Elle est arrivée à la tête du PQ en ramenant dans le vocabulaire du parti le mot « nous ». Ce fut l'onde de choc.
Hier, c'était au tour de la « conversation nationale » d'entrer dans la liste des belles expressions péquistes. Il s'agit d'une façon extrême de dire « étapisme », selon André Pratte (La Presse).
Eh oui, après les « conditions gagnantes », la « gouvernance nationale », maintenant, l'art millénaire de la conversation!
Mme Marois soutient que cette « conversation » permettra « de débattre à nouveau du projet de souveraineté du Québec. »
Je n'ai que 30 ans et j'en ai assez du tétage péquiste.
Surtout que ce jonglage avec les mots ne sert en fin de compte qu'à faire gagner du temps à des politiciens de carrière qui savent très bien qu'ils ne verront pas la couleur du « pays » de leur vivant.
Car, ne nous trompons pas, peu importe la formule utilisée pour adoucir la pilule souverainiste, on finira toujours par se retrouver devant le même choix. Se séparer du Canada, oui ou non?