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Etat chronique de poésie 1462

Publié le 16 février 2012 par Xavierlaine081

Etat chronique de poésie 1462

1462

Rien d’autre que des rêves plein les yeux

Et le regard des passants qui me dévisage

Que peuvent-ils bien lire

*

J’ai guidé mes pas dans le vent froid des collines

Au-dessus de la ville la tour montait sa garde solitaire

Sein dressé vers le crépuscule dans l’attente d’étoiles

En ourlet de fatigue j’ai cousu chaque heure

Contemplé la lente floraison des lumières

Si loin de vos pas affairés

*

Tant qui dorment traits tirés

Cadenassés derrière persiennes étanches

Qu’importe que tes yeux veillent et tes pensées

Aussi sur la marche d’un monde si longuement fui

Qui es-tu à troubler le sommeil en éclairs d’injustices

En peau blessée de doux mots d’amour

*

Sur les rives délicates où s’abandonnent nos rêves

Ne sais-tu quel chant viendrait encore bercer le repos

Ce qui vient se veut de digne fête

Quand l’écarlate au front tu sais être si fragile

Tu saisis la main qui se tend pour passer le pont

Tu sautes par-dessus le parapet

Laissant les soupirs sur les pavés déserts

*

Te voilà proie du désir laissant errer tes doigts

Au velours de la page

Tu regardes au loin tout l’impalpable qui veille

T’en retournes verser ta larme sur la vie partie trop vite

Manosque, 19 décembre 2011

© Xavier Lainé, décembre 2011

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Etat chronique de poésie 1462


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