Désormais immatriculé 13 et faisant partie de la zone B des vacances scolaires, l’ex-parisien découvre avec joie que vacances ne riment pas forcément avec embouteillages ou foule. Surtout, et à sa grande surprise, il découvre qu’il n’est pas soudainement devenu quelqu’un d’antipathique lorsqu’il sort des frontières de son département. A la fameuse question : “Et alors, vous venez d’où ?” s’ensuit souvent une agréable conversation et un accueil chaleureux si vous répondez que vous venez d’Aix-en-Provence. Un choc pour l’ex-parisien peu habitué à autant de sollicitude dès qu’il franchissait le périph !
Il est pourtant le même. Seul le regard de l’autre est positivement différent. Ainsi, il remarquera que infiniment moins de voitures lui font des appels de phares ou klaxonnent ; qu’une mauvaise manoeuvre en voiture ne provoquera pas forcément d’agacement voire d’insultes de la personne empêchée ; enfin, que le caprice ou la maladresse d’un enfant en public ne provoque que rarement des regards assassins ou désabusés des serveurs ou vendeurs. Non, au contraire, l’ex-parisien se verra excusé d’emblée ou presque et se verra même confier ce secret partagé par tous les provinciaux et que bien sûr, il devinait : “le pire, c’est quand il y a les parisiens !” Paradoxe en bonne Aix-Parisienne: vous assumez et agréez à la fois…