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Tant de belles âmes veillent sur le sort des étoiles
Tant invitent à ouvrir les parois du cœur
A tisser de nos heures une parure de soleil
Resplendissant au grand matin des solitudes assumées
*
Puis tu prends ton bâton de peine
Regardes d’un œil complice le sentier qui s’ouvre
A flanc des pierres et de rocailles
Juste avant les premières neiges
Tu gravis la pente d’un pas lourd et assuré
Il te faudra accepter le silence
Celui où panser ton âme brisée
Pauvre oiseau blessé en ce monde muré
*
Il ne te reste rien
Juste ce balluchon
Réuni en hâte
Quelques livres
Un quignon
De quoi tenir quelques heures au plus
Mais tu décides de ne plus tendre la main
De ne plus supplier
De ne plus rien attendre
Tu suis sans regarder ton chemin d’infortune
Psalmodie en toi-même ta complainte éternelle
*
La compagnie des hommes reste loin derrière
Tes pensées déjà volent vers le ciel
Tu joues le dernier acte
Pour ne pas avoir à contempler tes défaites
Entre deux pierres sèches
Tu déposes tes larmes
Manosque, 21 décembre 2011
© Xavier Lainé, janvier 2012
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