Magazine Journal intime
J. Edgard ★★☆☆☆
Publié le 18 février 2012 par BestofdRien n'y fait, je n'accroche définitivement pas au cinéma de Clint Eastwood et pourtant j'y vais toutjours.
Pourquoi ?
Parce que comme moi, Clint aime les Biopics, les histoires humaines et donc les faits divers.
Quoi de plus palpitant que de plonger dans la vie de J.Edgard Hoover, l'homme qui est à l'origine de l'une des institutions emblématiques du système pénal américain : le F.B.I.
En ce qui concerne la vie de J.Edgard, RAS. Eastwood a bien cerné le personnage : égocentrique, complexé, passionné, perfectionniste, mégalomane et...homosexuel.
On plonge littéralement dans la vie de Hoover, de ses débuts en jeune premier ambitieux à sa consécration comme patron fondateur du F.B.I.
C'est passionnant, la photographie est juste magnifique comme souvent chez Eastwood, Leonardo Di Caprio habite le personnage et Naomi Watts (presque méconnaissable) et Armie Hammer (qu'il me tardait de revoir depuis The Social Network ) lui donnent une réplique PARFAITE.
Oui ces trois là vont bien ensemble. Naomi la secrétaire dévouée à son patron jusqu'à son dernier soufle et Armie amoureux dès le premier regard.
L'alchimie est telle que Eastwood tombe dans un sentimentalisme qui selon moi n'avait pas sa place dans ce film. C'est long, beaucoup trop lonnnnng. Oui avoir osé aborder de plein fouet l'homosexualité d'un personnage public, à une époque ou même être célibataire était suspect est audacieux, mais au delà de ces petits secrets qui auraient pu faire voler en éclat sa carrière, c'est l'aspect politique des choses qui m'intéressait.
Ainsi je reste sur ma faim. Plutôt que d'aller plus en avant sur les méthodes de chantage des politiques que Hoover avait pour ainsi dire inventées avec ses fameux dossiers, constitués d'écoutes illégales et autres photos de moeurs compromettantes...on plonge dans la relation amoureuse complexe de Hoover avec son assistant personnel.
Pourtant au détour d'une scène, on apprend que c'est le F.B.I est donc Hoover qui est à l'origine des méthodes de police scientifiques sans lesquelles il est presque impossible de résoudre un crime aujourd'hui. Mais là encore c'est juste évoqué, survolé. Dommage.
Une autre chose que j'ai trouvé un peu lourde, c'est cette technique de vieillissement des visages, qui si elle est pratique dans la mesure où elle permet d'utiliser les mêmes acteurs, vire parfois au grotesque. Surtout ici où Eastwood s'est amusé à faire des plans rapprochés à n'en plus finir.
Je m'attendais plus à un film dans la lignée du "Raisons d'Etat" de Robert de Niro, mais là encore je suis peut-être trop dure avec Eastwood... non ?