Facebook, le réseau social aux plus de 800 millions d’utilisateurs, pourrait déposer mercredi un dossier d’entrée en Bourse fixant l’objectif théorique d’une opération à au moins 5 milliards de dollars, huit ans après sa création, rapportait mardi la presse américaine.
L’entrée en Bourse de Facebook, le premier site internet communautaire au monde, est l’événément le plus attendu de l’année sur les marchés boursiers.
Les documents pourraient être déposés dès mercredi matin devant les autorités boursières américaines (SEC), mais un retard n’est pas exclu, selon la presse américaine.
A ce stade, il s’agit d’un dossier préliminaire qui ne vise pas à révéler le nombre d’actions mises en jeu ni leur prix. De fait, l’objectif de lever 5 milliards de dollars ne représente qu’un chiffre théorique, susceptible d’être modifié à la hausse ou à la baisse. La date de l’entrée en Bourse n’a pas été indiquée. Les milieux financiers l’attendent dans le courant de l’année.
Vendredi encore, le Wall Street Journal mentionnait une transaction à 10 milliards de dollars, valorisant la société californienne entre 75 et 100 milliards de dollars. Si Facebook lève 10 milliards de dollars, ce devrait être à peu près la 15e introduction de tous les temps, et la 6e pour les Etats-Unis (après notamment Visa et General Motors en 2010), selon un cabinet spécialisé dans les introductions en Bourse, Renaissance Capital.
Si le réseau social en reste à 5 milliards de dollars, cela restera –de loin– la plus grosse opération pour la net-économie, bien devant Google qui avait vendu pour 1,67 milliard de dollars de titres en 2004. La banque d’affaires Morgan Stanley devrait piloter l’opération, à laquelle participerait également sa concurrente Goldman Sachs, selon le New York Times. International Financing Review évoquait également Bank of America, Merrill Lynch, Barclays Capital et JPMorgan parmi les banques participant à l’opération.
Facebook, dirigé par son cofondateur Mark Zuckerberg, 27 ans, domine l’internet social. Ce site, où la navigation est moins guidée par des algorithmes que par des affinités personnelles, est un géant comptant déjà plus de 800 millions d’utilisateurs actifs dans le monde. Son principal concurrent, le moteur de recherches Google tente de lui opposer une concurrence avec son réseau social maison, Google+.
Le cabinet eMarketer estime à 4,27 milliards de dollars le chiffre d’affaires de Facebook en 2011, plus que doublé par rapport à 2010 (2 milliards) et réalisé à 89% (3,8 milliards) dans la publicité. Pour 2012, eMarketer estime que les seules recettes publicitaires devraient atteindre 5,78 milliards, puis 7 milliards l’an prochain.
« Facebook a de la valeur, cela ne fait aucun doute », a déclaré mardi à l’AFP Michael Farr, président du cabinet de conseils en investissements Farr, Miller & Washington. « Les gens paieront un bon prix (pour acquérir des titres Facebook) parce qu’ils sentent qu’ils vont acheter quelque chose qui marche maintenant, et qui marchera encore mieux à l’avenir ».
« C’est en grande partie sur cette promesse que les investisseurs » vont participer à l’entrée en Bourse de Facebook, a-t-il ajouté.
source : dhnet.be