Chronique d’un célibat ordinaire

Publié le 22 février 2012 par Pbmv
Les veaux,
Globalement, je vis très bien mon célibat. A vrai dire, je n’ai pas trop le choix, et puis ca a quand même certains avantages indéniables.
Genre je peux rouler en boule d’un côté à l’autre du lit sans crainte de me cogner. Je peux traîner le dimanche en pyjama-chaussettes, pas lavée, pas coiffée, pas maquillée jusqu’à 15h en travaillant ma syntaxe anglaise « spécial préparation aux concours de l’enseignement ». Je peux aussi manger de la brandade de morue quand je veux. Parce que j’ai une autre grande passion dans la vie, c’est la brandade de morue. Et l’aligot. C’est-à-dire, en général, tous les plats à base de purée avec de l’ail dedans.
Mais plus le temps passe, plus je remarque qu’un garçon, ca serait bien utile de temps en temps. Pas tout le temps, non. Mais dans certains cas précis. J’en vois 4 en particulier :
- une ampoule a cramé dans la salle de bain. Elle est trop haute pour la changer à la main, et pas vitale puisqu’il en reste encore trois. Je mets ma main à couper que dans un an, l’ampoule n’aura pas bougé.
Variante : une ampoule a cramé dans la salle de bain. Au bout de six mois, on en a racheté une. Sauf qu’on s’est trompée de taille de douille. On se retrouve à la tête d’une ampoule neuve qui ne sert à rien et d’une ampoule cramée qui ne sert plus à rien.
Périodicité : une fois tous les deux ans environ.
- tu vas faire tes courses. Tu as investi dans un caddie à roulettes (ouiiii, comme les mamies) pour ne pas te péter le dos. Comme tu as la chance d’habiter dans-un-immeuble-muni-d’un-ascenseur-qui-fonctionne-mais-que-les-proprio-n’ont-pas-voulu-payer-donc-ya-un-code-pour-l’utiliser-et-t’as-pas-le-code, tu ramasses en remontant ton caddie sur tes deux pauvres étages. Et là, tu te dis qu’un garçon, ca serait bien utile.
Périodicité : tous les samedis entre 18 et 20h. Rendez-vous au Monoprix Edgard Quinet aux caisses vers la droite.
- tu changes des draps. La couette, cette géniale invention. La housse de couette, cette petite catin. Plutôt que de prendre une suée en te musclant le bras gauche, prends un garçon.
Périodicité : dès que tu changes les draps (non, je ne vais pas te dire tous les combien je change les draps, on va me prendre pour une folle, déjà qu’on me prend pour une folle parce que je repasse ma housse de couette. MAIS JE NE SUIS PAS FOLLE).
- tu reviens d’un mariage / d’un week-end / d’une balade, bref, d’un endroit plein d’herbe. Tu es sous la douche, et là tu découvres avec horreur une tique dans le creux du bras. Tu as une sainte horreur des tiques. Tu hurles sous la douche en tirant sur la tique avec une pince à épiler parce que ÉVIDEMMENT tu n’as pas de tire-tiques. Les voisins croient que tu es en pleine répétition du Dulcissime de Carmina Burana.
Périodicité : alors cette année, rien qu’en mariages, ca fait 5.
Variante : si tu as ta mère dans les parages, est tout à fait apte à effectuer l’intervention.
A part ces quatre situations, non, vraiment, je ne vois pas bien à quoi ca sert.
Le fameux remède magique pour évacuer le stress d’une extraction de tique à la sauvage.