Façonné à l'image de la société.
Lissé de tous côtés.
Le plèbe tente d'exister.
A coups de publicités, de pensées aseptisées, il tente d'exister.
Il y a tant d'argent à gagner.
Tant d'affaires à conclure.
Dépossédé de son âme. Il lui reste l'infâme.
Possédé par les publicitaires. Il a bel air.
Pas de tracas.
Le plèbe sourira vêtu de son plus bel apparat.
Avec fierté, il montrera ses objets de marque, sans aucun embarras.
Les publicitaires ne s'en plaindront pas.
Quel est le crime, face une consentante victime ?
Ancré dans la société, le plèbe se doit de posséder.
Le plèbe se doit de consommer.
Ô pour sûr, ça va lui plaire.
Ô pour sûr, il va se laisser faire.
Rempli de véhémence. Vidé de sa substance.
Perdu dans l'immensité de l'absence.
Il n'existe pas. Pantin à l'effigie d'autres. Il n'existe pas.
Lui ne le sait pas.
Un jour, peut-être, il se réveillera.
Un jour, peut-être, avec de nouveaux tracas.
Du bal de l’égoïste petitesse mercantile, des beuveries infinies, de la pensée pré-conçue, il se réveillera.
A autre chose, il passera.
Malheureusement, les dégâts,eux,seront là.
Toujours, l'histoire se répétera.
Avec d'autres, elle se répétera.
Rien jamais ne changera.